Erdogan accuse son ancien allié Fethullah Gülen d’être à l’origine de ce scandale dans le cadre d’un complot visant à renverser son gouvernement.
Les autorités turques ont lancé mardi une nouvelle vague d'arrestations visant 26 policiers soupçonnés d'avoir procédé à des écoutes illégales de membres du gouvernement, dont le président Recep Tayyip Erdogan, a rapporté l'agence de presse gouvernementale Anatolie.
Les suspects, interpellés dans la ville d'Izmir (ouest) et dans 12 autres provinces, sont accusés d'appartenance à une organisation criminelle, de contrefaçon de documents officiels et de violation de la vie privée.
Ce coup de filet s'inscrit dans la série d'interpellations menées depuis le mois de juillet 2014, au cours desquelles des dizaines de policiers ou de fonctionnaires ont été entendus sur le fondement des mêmes accusations.
Ces opérations sont liées au scandale de corruption qui a visé l'an dernier Erdogan, sa famille et des ministres, notamment sur la foi d'écoutes téléphoniques.
Erdogan accuse son ancien allié Fethullah Gülen, un prédicateur musulman qui vit aux Etats-Unis, d'être à l'origine de ce scandale dans le cadre d'un complot visant à renverser son gouvernement. Il a riposté en procédant à des purges massives dans les rangs de la police et la justice, où l'organisation de Gülen était très influente.
Comme lors des raids précédents, un mystérieux compte Twitter au nom d'un certain Fuat Avni a annoncé dès lundi ces arrestations.
Un tribunal d'Ankara avait ordonné la semaine dernière le blocage de ce compte et un procureur avait ouvert une enquête pour identifier son titulaire, qui a réussi à contourner cette interdiction en changeant régulièrement
d'adresse internet.