Début de la sortie de la crise bahreïnie?
Des représentants des familles politiques et de la société civile à Bahreïn participaient samedi au lancement à Manama d'un dialogue national censé relancer le processus de réforme politique après la contestation populaire du printemps dernier.
"C'est un dialogue sans condition et sans plafond" des demandes, a souligné dans une allocution diffusée par la télévision d'Etat le président de la Chambre des députés Khalifa Dhahrani, chargé de diriger le forum.
L'objectif, a-t-il souligné, est de dégager des "principes communs pour relancer le processus des réformes politiques" dans le royaume.
Selon lui, les quelque 300 participants, dont ceux du Wefaq, le principal groupe de l'opposition chiite, doivent présenter leurs idées sur les réformes politiques, sociales, économiques ainsi que celles concernant les droits civiques et le statut des résidents étrangers.
Le Wefaq a décidé, à la dernière minute, de participer à ce dialogue tout en insistant sur ses revendications pour une véritable monarchie constitutionnelle où le Premier ministre serait désigné par la majorité parlementaire.
Le Wefaq avait été le principal animateur de la contestation, réprimée à la mi-mars au prix de 24 morts selon les autorités. Quatre manifestants sont morts depuis en détention.
Pour protester contre la répression le Wefaq avait retiré ses 18 députés du Parlement de 40 sièges.