Washington refusait d’accorder un visa à son prédécesseur, accusé d’avoir joué un rôle dans les crise des otages américains de 1979
Le gouvernement iranien a nommé mercredi un nouvel ambassadeur aux Nations unies, neuf mois après le refus de Washington d'accorder un visa à son prédécesseur accusé d'avoir joué un rôle dans les crise des otages américains de 1979, selon l'agence officielle Irna.
"Gholam-Ali Khoshroo a été choisi comme ambassadeur permanent de la République islamique d'Iran auprès des Nations unies à New York", a annoncé le ministère des Affaires étrangères, cité par Irna.
M. Khoshroo est actuellement ambassadeur d'Iran en Suisse, où il a pris ses fonctions en juillet 2014. Ancien ministre-adjoint des Affaires étrangères, il était membre de l'équipe de négociateurs du dossier nucléaire iranien face à la troïka européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) entre 2003 et 2005, sous la direction de l'actuel président Hassan Rohani.
Ce diplomate chevronné, qui a fêté le 16 janvier ses 60 ans, a déjà été en poste à l'ONU entre 1989 et 1995, et notamment quand l'actuel chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, dirigeait la délégation iranienne (1989-92).
Le ministère iranien a de nouveau "protesté" mercredi contre le refus de Washington d'accorder un visa à M. Aboutalebi, en raison de "son rôle" lors de la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran en novembre 1979.
Ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne, en Australie et en Italie, M. Aboutalebi avait affirmé qu'il n'avait pas participé à l'assaut sur l'ambassade américaine par des étudiants qui avaient ensuite retenu en otages 52 personnes pendant 444 jours. Il avait ajouté avoir uniquement fait office d'interprète lors de la libération de 13 femmes et Afro-Américains.
La crise avait provoqué la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 1980. C'est la Suisse qui représente les intérêts américains en Iran.