Le ministère de l’Intérieur est resté silencieux sur ces arrestations.

Les autorités koweïtiennes ont procédé à des arrestations parmi des cyberactivistes pour des commentaires jugés offensants pour le défunt roi Abdallah d'Arabie saoudite et lancé des mandats d'arrêt contre d'autres, ont indiqué jeudi des défenseurs des droits de l'Homme.

Tard mercredi, la police a arrêté Mohammad al-Ajmi devant son domicile "pour des raisons inconnues", a indiqué sur son compte Twitter le National Commitee for Monitoring Violations, dont fait partie M. Ajmi.

Des cyberactivistes ont précisé que M. Ajmi devait être interrogé par la police concernant des commentaires sur l'Arabie saoudite.

Nawaf al-Hendal, un défenseur des droits de l'Homme, a confirmé l'arrestation de M. Ajmi et fait état d'au moins quatre autres arrestations parmi des militants pour des commentaires jugés offensants pour le roi Abdallah qui est décédé vendredi dernier.

Il a ajouté sur son compte Twitter que des mandats d'arrêt avaient été lancés pour les mêmes raisons contre lui et cinq autres personnes.

M. Hendal se trouve actuellement à Genève où il participe à une réunion des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme au Koweït.

Le Centre du Golfe pour les droits de l'Homme, une ONG indépendante, s'est élevé contre le mandat d'arrêt visant M. Hendal et affirmé dans un communiqué qu'"il est visé, avec d'autres, dans le but de l'empêcher de faire son travail de défenseur des droits de l'Homme".

Le ministère de l'Intérieur est resté silencieux sur ces arrestations et le procureur général du Koweït n'a pas dit s'il avait l'intention de lancer des poursuites judiciaires.

Plusieurs Koweïtiens ont été poursuivis par la justice pour des tweets jugés offensants pour l'émir, cheikh Sabah al-Jaber Al-Sabah, et certains ont été condamnés à des peines de prison.