La Grèce attend encore le versement de 7,2 milliards d’euros, l’ultime tranche des programmes d’assistance d’un montant total de 240 milliards négociés depuis la crise de 2009.
Le nouveau gouvernement grec n'a pas l'intention de coopérer avec la mission de la "troïka" formée par l'Union européenne, la BCE et le Fonds monétaire international. Il ne demandera pas une extension du programme d'assistance financière, a déclaré vendredi le nouveau ministre des Finances.
Yanis Varoufakis s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, en visite à Athènes. Il a expliqué que les électeurs grecs avaient mandaté le nouveau gouvernement sur cette base.
Le programme d'assistance à la Grèce, prolongé de deux mois, expire le 28 février. Les deux parties décideront de la suite avant cette date butoir, a déclaré Dijsselbloem.
Le président de l'Eurogroupe a ajouté que les partenaires d'Athènes au sein de la zone euro étaient prêts à poursuivre leur soutien à la Grèce jusqu'à ce qu'elle ait de nouveau accès aux marchés obligataires. Mais ils le feront "à condition que la Grèce se conforme pleinement aux conditions et aux objectifs du programme" d'assistance.
Discussions "constructives"
Varoufakis et Dijsselbloem ont tous deux qualifié de "constructives" leurs discussions, qui ont duré une heure. Mais leurs échanges ne semblent pas avoir rapproché les positions divergentes d'Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre grec, et de ses partenaires européens.
Le premier veut tourner la page après cinq ans d'austérité et renégocier une dette représentant 175% du PIB, alors que les seconds estiment qu'Athènes doit respecter ses obligations. Jeroen Dijsselbloem a mis en garde le nouvel exécutif grec contre toute tentation de mesure unilatérale.
Comment rembourser
La Grèce attend encore le versement de 7,2 milliards d'euros, l'ultime tranche des programmes d'assistance d'un montant total de 240 milliards négociés depuis la crise de 2009.
Varoufakis n'a pas précisé comment la Grèce ferait sans un nouvel accord. Athènes devra rembourser quelque 10 milliards d'euros d'obligations arrivant à échéance cet été.