Si le "transfert pacifique du pouvoir" échoue, ce sont les comités révolutionnaires qui prendront la situation et la transition en mains.
Le mouvement d’opposition yéménite Ansarullah, également appelé les Houthis, a donné dimanche trois jours aux partis politiques yéménites pour s'entendre sur un moyen de sortir de la crise politique.
Dans un communiqué publié après une conférence nationale à laquelle ont participé plusieurs partis politiques, tribus yéménites, et dirigeants militaires à Sanaa, le groupe a proposé de former un conseil présidentiel, un conseil national et un gouvernement, dit-on de source proche des discussions.
« Les partis politiques se sont vus accorder trois jours pour trouver une solution qui permette de combler le vide, faute de quoi des comités révolutionnaires prendront la situation et la transition en mains », dit le communiqué diffusé à l'issue de la conférence.
Le chef de l'Etat et le Premier ministre Khaled Bahah, soutenus par les pays du Golfe, ont renoncé à leurs fonctions le 22 janvier pour faire pression sur l’opposition.
Les participants à cette conférence ont annoncé « le rejet de toute intervention étrangère visant la stabilité du Yémen », tout en accusant certaines parties de « soutenir les takfiristes d’Al-Qaïda et de mener le pays vers un vide présidentiel ».
Ils ont également dénoncé « l’accaparation du pouvoir par certains partis qui refusent le partenariat des comités révolutionnaires qui cherchent à débarrasser le pays de la corruption et des corrompus ».
Reuters + AlManar