Seul un Russe sur cinq soutient que Moscou "doit chercher un compromis pour éviter les sanctions".
Plus de deux Russes sur trois approuvent la politique du Kremlin face à l'Occident, bien que le nombre de Russes inquiets des sanctions occidentales contre Moscou ait doublé depuis septembre, selon un sondage publié mardi.
Près de la moitié des Russes (47%) estiment que les sanctions, imposées par l'Occident contre la Russie pour son rôle dans la crise ukrainienne, pourront constituer de "sérieuses" ou d'"assez sérieuses difficultés" pour leur famille, soit presque le double par rapport en septembre (26%).
Pour autant, plus de deux Russes sur trois continuent à considérer que "la Russie doit poursuivre sa politique en dépit des sanctions", selon ce sondage réalisé fin janvier par le Centre indépendant Levada.
Près d'un tiers des Russes (34%) estime que "la Russie doit répondre avec fermeté avec ses propres sanctions", et presque autant se prononcent pour "ignorer" les pressions de l'Occident.
Seul un Russe sur cinq soutient que Moscou "doit chercher un compromis pour éviter les sanctions".
Onze mois après le rattachement à la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, à l'origine de la crise, le gouvernement russe a annoncé samedi une baisse de 3% de son PIB, plombé par la chute du cours du pétrole mais aussi par les sanctions occidentales contre Moscou.
Dans un contexte de crise économique et monétaire, avec un rouble qui s'est effondré face au dollar et à l'euro, les ménages russes font face à une flambée de l'inflation causée par les sanctions occidentales mais aussi par l'embargo russe sur la plupart des produits alimentaires provenant des pays à l'origine de ces sanctions.