Parmi les questions dont Tsipras a annoncé, dans le cadre de sa politique étrangère, celle de couper les liens militaires entre la Grèce et l’entité sioniste.

Les Palestiniens connaissent bien Alexis Tsipras, une sorte d’intimité les lie..

En effet, lors de la manifestation qui a eu lieu à Athènes pour  condamner l'agression israélienne contre  la bande de Gaza, en Juillet dernier, il était présent.

Alexis Tsipras était descendu à la rue , en tant que  leader de l'opposition, pour dénoncer « les crimes de guerre israéliens ». Ce jour-là, un groupe de jeunes palestiniens s’était dirigé vers lui pour lui mettre autour du cou un keffieh : un des symboles  de la cause palestinienne.

Aujourd’hui, Tsipras est devenu Premier ministre, grâce à la victoire historique remporté par  son parti lors des dernières élections. Il compte dans les prochains  jours présenter le programme de son gouvernement devant  le Parlement et donc définir  les contours de sa politique étrangère.

Selon le quotidien libanais asSafir, citant une source proche de l’équipe politique de Tsipras ,  «la reconnaissance de l'État de Palestine est question majeure dans le programme de la politique étrangère du gouvernement», ajoutant  «je suis sûr que cette reconnaissance aura lieu».

Toujours selon la source citée par asSafir, le Premier ministre « a depuis toujours  insisté sur le soutien de la cause palestinienne» et donc, conclut la source,  «la reconnaissance de la Palestine n’est que le fruit d’une ancienne politique propre à son parti. »


A  vrai dire, la question de la reconnaissance de la Palestine était présente sur  la table de Tsipras, peu de temps après avoir assumé ses fonctions de Premier ministre.

Vendredi soir, l’ambassadeur palestinien en Grèce Marwan Tobasi, s’est rendu chez Tsipras pour lui remettre une lettre de la part du président Mahmoud Abbas dans laquelle il le félicite pour sa victoire.

Or,  le communiqué publié par l'ambassade palestinienne a clairement souligné l’importance de la question de la reconnaissance, en insistant sur « la détermination du nouveau gouvernement à remplir ses promesses faites envers son peuple et envers nous (les palestiniens) au cours de nos réunions» . Le texte a évoqué «l'importance de la reconnaissance grecque  attendu par les Palestiniens».

Et surtout, le fait que Tsipras a confirmé «son soutien à  la lutte de notre peuple pour mettre fin à l'occupation et son attachement aux droits historiques de notre peuple ainsi qu’à la création d'un Etat palestinien indépendant avec pour capitale alQods».

Aussi, parmi les questions dont Tsipras a annoncé, dans le cadre de sa politique étrangère, celle de couper les liens militaires entre la Grèce et l’entité sioniste.

A ce titre, les milieux du nouveau  Premier ministre grec font état de la présence au sein du ministère de la Défense de nouveaux responsables anti- coopération avec l’entité sioniste.

Et même si le ministre est Panos Caminos, le chef du parti «Grecs indépendants» (centre- droite), toutefois son  premier adjoint est Costas Isikhos, proche de Tsipras, responsable des contrats de l'armée et de son armement.