Brzezinski a recommandé de pré-positionner des troupes américaines ou européennes dans les pays baltes.
Vladimir Poutine a des ambitions qui vont au-delà de l'Ukraine et pourrait attaquer un Etat balte afin de tester la solidarité de l'Occident, a estimé l'ex-secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, au journal britannique The Daily Telegraph vendredi.
Anders Fogh Rasmussen s'est exprimé alors que François Hollande et Angela Merkel étaient attendus à Moscou pour tenter de convaincre le président russe d'accepter un nouveau plan de paix pour l'est de l'Ukraine, où les combats ont repris de plus belle entre forces gouvernementales et rebelles séparatistes prorusses.
"Il faut voir au-delà de l'Ukraine. Poutine veut redonner à la Russie sa position de grande puissance. Il y a de fortes probabilités qu'il intervienne en Baltique pour tester l'article 5 de l'Otan", a souligné l'ancien secrétaire général.
L'article 5 du traité de l'Atlantique-Nord stipule qu'une attaque armée contre l'un des pays membres "sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties". Et qu'en conséquence, celles-ci assisteront "la partie ou les parties ainsi attaquées", y compris par la force s'il le faut.
"Poutine sait qu'il sera vaincu s'il franchit la ligne rouge et attaque un allié de l'Otan. Mais c'est un spécialiste de la guerre hybride", mêlant différents types d'opérations pour déstabiliser un Etat, ajoute M. Rasmussen dans le quotidien britannique.
Membres de l'Otan depuis 2004, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont toutes effectué d'importants achats de matériel et augmenté leurs budgets militaires ces derniers mois.
Fin janvier, l'une des voix influentes de la politique étrangère américaine, Zbigniew Brzezinski, a recommandé de pré-positionner des troupes américaines ou européennes dans les pays baltes, pour "dissuader" la Russie de toute visée sur ces pays.
Avec AFP