Ces attentats interviennent alors que le couvre-feu nocturne en vigueur depuis des années à Bagdad ne doit plus être appliqué à partir de samedi.
Au moins 17 personnes ont été tuées samedi dans des attaques à Bagdad, le jour même où le couvre-feu nocturne qui était en vigueur depuis des années devait cesser d'être appliqué, ont indiqué des sources de sécurité et médicales.
L'attaque la plus meurtrière s'est produite dans un restaurant du quartier Bagdad al-Jadida (est), vers 11H00 (08H00 GMT). Un kamikaze a fait détonner sa ceinture d'explosifs, tuant au moins 12 personnes et faisant plus de 30 blessés.
L'attaque menée n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais ce type d'attentat suicide est généralement le fait de groupes takfiristes, dont notamment Daesh (EI).
Une autre attaque, dont le mode opératoire reste encore incertain, a fait au moins cinq morts et 13 blessés dans un centre commercial de la capitale irakienne.
Pour autant, le Premier ministre Haider al-Abadi a ordonné la levée du couvre-feu nocturne à partir de samedi minuit (21H00 GMT), afin que "la vie soit aussi normale que possible bien que (le gouvernement) soit engagé dans une guerre".
Selon un communiqué de son bureau, M. Abadi a en outre ordonné que les rues importantes de la capitale soient rouvertes "afin de faciliter le mouvement des citoyens" et que les quartiers d'Azamiyah et Kazimiyah, dans le nord de Bagdad, soient des "zones démilitarisées".
Les barrages de l'armée et de la police à travers Bagdad causent d'énormes embouteillages, ce qui exaspère nombre d'Irakiens.
L'instauration du couvre-feu visait à mettre un frein aux violences qui ont été particulièrement meurtrières au milieu des années 2000. Les heures du couvre-feu ont varié au fil des années, mais il était récemment en vigueur de minuit à 05H00 locales (21H00 à 02H00 GMT).
Avec AFP