Le Bengladesh est gouverné alternativement par deux femmes qui entretiennent des relations exécrables
Les patrons du Bangladesh ont manifesté dimanche à Dacca pour protester contre les manifestations de l'opposition qui, selon eux, ont coûté près de 10 milliards de dollars à l'économie du pays en un mois.
Propriétaires d'ateliers du textile et d'autres secteurs ont défilé dans les grandes villes pour demander la fin d'une grève nationale des transports lancée par le Bangladesh Nationalist Party (BNP) et ses alliés islamistes afin de renverser le gouvernement du Premier ministre Sheikh Hasina.
Ils estiment à 750 milliards de takas (8,5 milliards d'euros) les pertes pour l'économie dues aux manifestations et aux violences meurtrières.
"Le blocus et les grèves qui sévissent sans interruption depuis le début de l'année ont paralysée l'économie", a déploré Kazi Akram Uuddin Ahmed, président de la Fédération des Chambres de commerce et d'indutrie.
Les entreprises du textile, qui fournissent les plus grandes marques occidentales, ont perdu près de 4 milliards de dollars à elles seules, soit plus de 15% de leur chiffre d'affaires annuel.
Et samedi, le ministre des Finances A.M.A Muhith a prévenu que l'objectif d'une croissance du PIB de 7,2% cette année était hypothéqué par les manifestations.
Les militants de l'opposition ont lancé des bombes incendiaires sur des bus, voitures et camions dans des violences qui ont fait 79 morts depuis le début du blocus des transports.
Les troubles ont éclaté après le confinement de la cheffe de l'opposition, Khaleda Zia, qui avait menacé de conduire une manifestation monstre contre sa rivale, la Première ministre Sheikh Hasina.
Zia, qui a depuis recouvré sa liberté de mouvement, demande l'organisation de nouvelles élections législatives, le scrutin controversé de l'an dernier ayant été boycotté par les partis de l'opposition qui anticipaient des fraudes.
Hasina et Zia, qui ont alternativement dirigé le Bangladesh pendant la plupart de ces trente dernières années, entretiennent des relations exécrables et échangent fréquemment insultes et piques.
