Une nouvelle untité de l’armée syrienne fait son entrée dans la Ghouta orientale. Elle est formée de ses anciens miliciens!

L’armée syrienne a entamé à partir de dimanche la bataille du sud de la Syrie, où les milices sur place avaient réalisé ces derniers mois d’importantes avancées.

Les troupes gouvernementales ont lancé leurs attaques sur plusieurs fronts, situés sur le triangle qui relie la province sud de Damas à Deraa et Quneitra. En quelques heures, elles se sont emparées de Tal-Mari, l’une des trois collines stratégiques situées sur la ligne de démarcation entre la province sud de Damas et les villages du nord de Quneitra.

Les milices qui occupaient cette position dont les Bataillons al-Furqane de l’Armée syrienne libre (ASL) ont essuyé de lourdes pertes dans l’attaque, et perdu le chef de leur unité d’ingénierie Omar Ayyoub al-Masri (photo à droite).

Si l’armée syrienne emporte cette bataille, explique le journal libanais al-Akhbar, cela devrait lui permettre de consolider ses positions sur le front sud que ce soit à Quneitra ou dans les provinces nord de Deraa et ouvrir d’autres batailles pour déloger les milices de ces régions stratégiques, avant qu’elles ne deviennent une menace dangereuse.

 

      A Deraa, les milices s’attellent de leur côté pour empêcher l’armée syrienne d’avancer vers leurs positions dans la localité Ankhel en bombardant ses positions dans la ville de Sanamine, à

Jabab, , Jadiyat, Kaytat, Kaniyat et Kafar Chams.

Dans cette dernière, c’est également un chef militaire du bataillon al-Furqane, Chehadé Ibrahim al-Bachir (photo à gauche), qui a été abattu dans les combats contre les troupes gouvernementales.

 

Jaïch al-Wafa dans la Ghouta orientale

Dans la Ghouta orientale, la bataille fait rage pour le 6ème jour consécutif dans l’entourage de la ville de Douma, bastion de la milice pro saoudienne Jaïch al-Islam, dirigée par Zahrane Allouche.

Samedi dernier, pour la première fois depuis l’éclatement des hostilités dans cette région sensible, une nouvelle unité, Jaïch al-Wafa (l’armée de fidélité) est entrée en action.

Selon le journal Baath, ( organe du parti syrien au pouvoir al-Baath), ses membres sont d'anciens habitants de la Ghouta orientale. Alors que le site d’information libanais al-Hadath News indique qu'elle est formée d'anciens miliciens qui combattaient dans la Ghouta orientale et l’ont quittée à plusieurs étapes.

Depuis que leur statut a été règlementé, ils se sont enrôlés dans les rangs de l’armée régulière dans le but de combattre Allouche. Ils jouissent d’une importante expérience militaire et d’une bonne connaissance du terrain et des tactiques utilisées par les miliciens, ce qui devrait ajouter un plus important dans cette bataille bien difficile.

Pour sa part, JI a déclaré à travers le haut-parleur de l’une des mosquées de Douma la mort de 36 de ses hommes dans les combats contre l’armée gouvernementale, dont l’un de ses chefs militaires Abou Khalil Saab et son expert en explosifs Qutaïba Kamel.

Selon SNN (Réseau d’information syrien) un siège du JI a été détruit à Jobar et deux de ses véhicules blindés à Douma.

Dans l'après-midi de ce lundi, l’armée syrienne a poursuivi ses raids aériens contre les sièges des miliciens à Douma. Il est question selon l’OSDH d’au moins 15 morts et des dizaines de blessés

Idleb : Hazem après RS

Dans la province d’Idleb, la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra a annoncé samedi avoir exécuté le chef de la milice Hazem, Mohammad Hablous. Après avoir persécuté et délogé la milice des Révolutionnaires de Syrie (RS), le Nosra fait de même avec Hazem. Toutes deux sont publiquement soutenues par l’occident.  

Dans cette région, il est question selon SNN de combats violents entre les membres des Comités de défense nationale et les miliciens du Ahrar al-Cham (alliés du Nosra) dans les parages de la localité loyaliste de Foaa.  4 civils dont deux femmes y ont été tués dans un pilonnage sporadique.

L’armée syrienne a riposté en bombardant les positions de milices dans la province sud d’Idleb.

Province d’Alep : les Kurdes contre l’armée ?

Dans le gouvernorat d’Alep, les unités de défense du peuple kurde (YYP) ont repris le contrôle de toutes les régions qui avaient été conquises par la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique). Cette région située dans la province sud de la ville d’Alep comprend 128 villages, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance médiatique de l’opposition syrienne armée pro occidentale.

Or, assure l’OSDH, les combattants kurdes ont conclu un accord avec l’alliance des milices takfiristes d’Alep, al-Jabhat al-Chamiayyat (le front du Levant). Ils se seraient mis d’accord avec elle sur un commandement commun des opérations, une juridiction unifiée et le partage des régions.

Kurdes et takfiristes se sont entendus aussi pour combattre l’armée syrienne, assure l’OSDH.