Mouallem a critiqué "des réticences des donateurs" internationaux
La Syrie refuse toute intervention de troupes terrestres sur son territoire pour combattre le groupe wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI), a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem à Damas.
M. Mouallem a indiqué en outre que la Jordanie n'avait pas répondu à une demande syrienne de coordonner les efforts contre l'EI, après l'annonce le 3 février de l'exécution d'un pilote jordanien.
"Il n'y a pas jusqu'à présent de coopération entre la Syrie et la Jordanie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme", a-t-il souligné dans une conférence de presse avec son homologue bélarusse Vladimir Makei.
"Concernant des informations de presse sur une (éventuelle) entrée de troupes terrestres en Syrie, nous disons clairement que nous ne permettrons aucune violation de la souveraineté syrienne. Nous n'avons pas besoin de ces forces terrestres, l'armée syrienne mène cette mission avec bravoure", selon lui.
Concernant les énormes besoins humanitaires générés par la guerre M. Mouallem a critiqué "des réticences des donateurs" internationaux. "Le gouvernement syrien contribue à hauteur de plus de 70% des aides" pour les Syriens, a-t-il indiqué accusant les pays qui soutiennent l'opposition de payer des sommes énormes pour l'achat d'armes plutôt que pour les aides.
L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura est attendu mardi à Damas pour évoquer son plan visant à "geler" les combats à Alep (nord) pour laisser passer l'aide humanitaire. M. Mouallem a indiqué que Damas était "prêt à l'écouter".
Avec AFP