Fidèle à sa mission, l’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri n’a cessé d’être un moyen de chantage entre les mains du camp du 14 mars.
Depuis sa sortie du pouvoir, le camp du 14 Mars ne voit que rouge. Refusant d'admettre son échec, cette ancienne majorité semble vouloir user de tous les moyens pour renverser le nouveau gouvernement présidé par Najib Mikati. Son champ de bataille est déjà localisé: le TSL, présenté comme étant une ligne rouge à ne pas franchir !!
Or, il y a quelques mois, le chef du Futur, le député Saad Hariri était disposé en personne à franchir cette ligne !
Et c'est son ancien allié, le chef du PSP, le député Walid Joumblatt qui le confirme.
Le 21 janvier 2011, il a dévoilé dans une conférence de presse un document attestant la disposition de Hariri à renoncer au TSL: "Les points sont confirmés par le président Bachar al-Assad , Sayyed Hassan Nasrallah, et cheikh Saad al-Hariri" avait –il révélé .
Notre chaîne al- Manar a obtenu une copie du document que le chef du PSP et le secrétaire général du Hezbollah ont affiché.
Il contient des notes écrites par Joumblatt lui-même sur ses propres entretiens tenus respectivement avec Sayyed Nasrallah le 13 Janvier 2011, avec M. Hariri le 14 Janvier 2011 et avec le président Assad le 15 Janvier 2011. Joumblatt évoque aussi une réunion avec Wissam Hassan, actuel chef des renseignements du Futur, le 11 Janvier 2011.
Le document comprend les exigences faites par l'ex-Premier ministre, en échange de sa renonciation au TSL:
Première partie : les points exigés par Hariri :
- Le retrait du dossier des faux témoins
- L'annulation par la Syrie de ses mandats d’arrêt émis contre certains membres du Futur
- Les quatre officiers qui ont été injustement arrêtés dans le cadre de l'enquête internationale doivent s’engager de ne pas poursuivre leur affaire au Liban ou à l'extérieur
- Ne pas porter atteinte à l'équipe de Hariri, dont le procureur général Said Mirza, le colonel Wissam Hassan, le patron de la Sécurité général le général Ashraf Rifi ..
-Adopter toutes les mesures positives permettant à Hariri de gouverner le pays comme il l’entend !
Deuxième partie dite politique:
- Le retrait des armes hors des camps des réfugiés palestiniens
- Transformer le département des renseignements en division de la Direction générale
- Changer le système de vote dans la direction de la Sécurité intérieure
- Déposer les 96 projets de loi approuvés par le gouvernement de Siniora au Parlement, sans passer par le gouvernement de Saed Hariri
- Renforcer l'Accord de Taëf
- Régler la question des régions de sécurité fermées
En contrepartie, Hariri accepte de :
- Annuler le protocole de coopération avec le Tribunal international
- Arrêter le financement de la Cour
- Retirer les juges libanais du TSL
Ces éléments montrent sans aucun doute que le TSL ne vaut pour le fils du défunt Rafic Hariri pas plus qu’un panier de gains locaux qui lui assure sa mainmise sur les cercles du pouvoir , de l'argent, de la sécurité et de la justice.