Assad a de nouveau accusé l’Arabie saoudite et le wahhabisme d’être derrière Daesh et al-Qaïda.
La Syrie est tenue "informée" des frappes aériennes que la coalition internationale mène sur son territoire, a indiqué le président Bachar Al-Assad dans un entretien à la BBC diffusé mardi.
"Parfois, ils (la coalition) transmettent un message, un message général", a déclaré M. Assad dont les forces combattent depuis près de quatre ans des rebelles qui veulent sa chute.
"Il n'y a pas de dialogue. Il y a, disons, information, mais pas dialogue".
Plusieurs pays de la coalition conduite par les Etats-Unis ont entamé le 23 septembre leurs frappes sur des positions du groupe takfiriste Daesh (EI) en Syrie.
Damas affirme à plusieurs reprises que les frappes aériennes ne peuvent pas détruire Daesh, dont les combattants sont en grande partie venus de l'étranger, sans une coopération de l'armée syrienne sur le terrain.
M.Assad a toutefois exclu que son pays rejoigne les rangs de la coalition.
"Non, nous ne pouvons assurément pas (rejoindre la coalition), a-t-il dit. Nous ne voulons pas, pour une simple raison: nous ne pouvons pas nous allier à des pays qui soutiennent le terrorisme".
Selon lui, les responsables américains "bafouent tranquillement le droit international qui défend notre souveraineté. Donc ils ne nous parlent pas, on ne leur parle pas".
Assad accuse de nouveau l'Arabie et le wahhabisme
Durant son entretien avec la chaîne britannique, Assad s’est de nouveau pris à l’Arabie saoudite et à son idéologie religieuse wahhabite.
« La source idéologique de Daesh et des autres organisations liées a Al-Qaïda est les Wahhabites qui sont soutenus par la famille royale saoudienne », a-t-il dit, assurant que la société au royaume penche beaucoup pour Daesh et son idéologie.
M.Assad a en outre réfuté les accusations sur l'utilisation de barils d'explosifs largués depuis des hélicoptères de son armée sur des secteurs rebelles, comme le prétend l’opposition soutenue par l’étranger.
"Je n'ai pas entendu parler de l'armée utilisant des barils, ou des marmites", a-t-il dit en riant de son trait d'humour.
"Nous avons des bombes, des missiles et des balles. (...) Quand vous visez, quand vous tirez, vous visez des terroristes dans le but de protéger des civils".
Avec AFP, Sana