Le PKK constitue depuis des décennies l’ennemi numéro un des autorités turques.
Le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen constitue une menace plus grave pour la sécurité de la Turquie que les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a estimé le président turc Recep Tayyip Erdogan cité mardi par les médias.
"Aujourd'hui, sur le plan international, même l'organisation terroriste PKK n'a pas provoqué autant de dégâts pour la Turquie que la +structure parallèle+" de Gülen, a indiqué M. Erdogan à des journalistes qui l'accompagnent en visite officielle en Colombie.
En autres griefs, le chef de l'Etat a reproché à son ex-allié Gülen d'avoir constitué un réseau de "relations sales" avec la communauté internationale dans le seul but de calomnier le gouvernement à la barre de la Turquie depuis 2002.
Constitué d'une galaxie d'écoles, ONG, médias ou entreprises, le mouvement de Gülen, qui vit aux Etats-Unis depuis 1999, a soutenu à bout de bras le régime de M. Erdogan contre l'armée et l'élite laïque du pays.
Mais l'homme fort du pays lui a déclaré la guerre totale il y a an à la faveur d'un scandale de corruption sans précédent qui a éclaboussé tout son entourage.
M. Erdogan reproche à M. Gülen d'avoir fabriqué de toutes pièces ces accusations pour lui nuire et d'avoir bâti un "Etat parallèle" destiné à le renverser. Il a répliqué en ordonnant des purges massives et des enquêtes contre tous les proches de l'organisation guleniste.
Le PKK constitue depuis des décennies l'ennemi numéro un des autorités turques.
Depuis l'automne 2012, le gouvernement de M. Erdogan a engagé des pourparlers de paix avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Ocalan, qui n'ont pour l'heure pas abouti.
Avec AFP