Le pétrole moins cher permet de "revoir les politiques budgétaires".

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 réunis mardi à Istanbul ont promis de "renforcer leur coopération" pour lutter contre le financement du terrorisme, selon un brouillon de leur communiqué final dont l'AFP a obtenu une copie.

Dans ce texte, les grands argentiers des pays les plus riches de la planète "appellent tous les pays à accélérer leur mise en conformité avec les normes internationales, en particulier en ce qui concerne l'échange d'informations et le gel des avoirs terroristes".

Les ministres se prononcent également pour un "renforcement de la transparence des systèmes de paiement" afin de "réduire les risques d'être trompé pour des raisons de financement de terrorisme et de blanchiment d'argent".

Ils réclament aussi au Groupe d'action financière (Gafi), l'organisme intergouvernemental en charge de la lutte contre le blanchiment des capitaux, pour octobre 2015 de nouvelles propositions destinées à "renforcer tous les outils financiers de lutte contre le terrorisme".

A la suite des attentats de Paris en janvier, la France a plaidé auprès de ses partenaires européens et mondiaux pour un renforcement des moyens à la disposition de la lutte contre le financement des organisations takfiristes.

"Revoir les politiques budgétaires"

Entre-temps, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 jugent que "la baisse des prix du pétrole va donner à leurs pays l'occasion de revoir leurs politiques budgétaires".

En particulier, ils appellent à "favoriser les investissements et des transferts mieux ciblés", et à saisir l'occasion de "réduire encore des subventions inefficaces".

Mais le communiqué, encore dans sa version provisoire, reconnaît aussi que la chute de l'or noir a des "implications différentes" selon qu'un pays est producteur ou consommateur, les deux cas de figure étant représentés au G20.

Dans ce texte, les grands argentiers promettent par ailleurs d'agir "de manière déterminée" sur le front monétaire comme budgétaire contre le risque d'une "stagnation persistante" dans certaines économies avancées.

Ils ont en particulier jugé "bienvenue la décision de la BCE (Banque centrale européenne)" de lancer des massifs rachats d'actifs.

Il faut "calibrer avec prudence et communiquer clairement" les actions des banques centrales "de manière à éviter les effets secondaires", "dans un environnement de conditions divergentes de politique monétaire et de volatilité grandissante des marchés financiers", lit-on encore dans le document.

Les rédacteurs du communiqué soulignent aussi le "rôle essentiel de la politique budgétaire pour (...) soutenir la demande domestique", au moment où l'Allemagne notamment se voit reprocher de ne pas profiter de ses florissants excédents commerciaux pour faire un peu plus de relance.

Avec AFP