Le président français veut faire la guerre à la Russie!
En un discours de quelques secondes, François Hollande a répété ce mot on ne sait combien de fois. C’est voulu. Il veut nous sensibiliser à cette notion. Le mot n’est déjà plus tabou depuis un certain temps. Car, quoi qu’il arrive, M. Hollande a décidé qu’aucune guerre ne doit avoir lieu sans la France. Que ce soit en Syrie, en Afrique, en Afghanistan ou ailleurs, la France, depuis Sarkozy, s’est toujours retrouvée en première ligne, comme en Indochine ou à Suez.
Pendant que les anglo-saxons poussent derrière, qu’Israël organise mais fait profil bas dans l’action, que les autres partenaires rasent les murs, la France fait la bravache, n’étant suivie que par les écervelés de Pologne (encore une fois) et des petits bouts de terre des états baltes.
Les français d’aujourd’hui savent-ils vraiment ce que c’est qu’une guerre, celle qui se passe hors des écrans de télé et des salles de cinéma ?
Ils sont aujourd’hui comme les syriens d’Alep en 2010, chantant et dansant, se mariant, faisant leurs études, voyageant d’un endroit à l’autre du pays, rencontrant proches et amis, vivant pleinement leur vie.
Ils sont comme les ukrainiens avant Maïdan, vivant dans un pays, certes en difficultés, mais heureux. Les syriens et les ukrainiens, se doutaient-ils que, du jour au lendemain, tout ce bonheur allait s’évanouir d’un coup, remplacé par le chaos ?
En cas de guerre avec la Russie, ce que les européens n’excluent plus, la Syrie et l’Ukraine seront comme des paradis par rapport à ce que sera la France. Il ne faudra avoir aucun doute que cette fois les russes ne s’arrêteront pas à Berlin. Il est tout aussi certain que l’Europe sera submergée en quelques jours. La petite armée française n’y suffira pas pour défendre le territoire. Combien de veuves et d’orphelins faudra-t-il compter pour se dire enfin « si nous avions su » ?
Quand personne n’osera plus sortir de peur de recevoir un missile, quand il n’y aura plus d’électricité parce que les centrales seront HS, quand les trains seront à l’arrêt ou seront rares, quand les hôpitaux seront débordés, et quand enfin nous aurons sous les yeux ce que nous voyions à la télé concernant les enfants de Gaza ou du Donbass, peut-être dirons-nous: assez !, mais ce sera trop tard.
Hollande récite sa leçon en criant « la guerre, la guerre, la guerre…». Avec Merkel, ils ont joué à Daladier et Chamberlain. On a vu ce que ça a donné il y a plus de 75 ans parce que la guerre était voulue, de la même manière qu’elle est voulue aujourd’hui. La France, comme naguère, est toujours le dindon de la farce. Ses grands amis indéfectibles anglo-saxons ont toujours misé gagnant sur la naïveté, voire la stupidité de ses chefs, et ça a toujours marché.
Le gouvernement actuel ne donne pas de signes que cela changera ; ce sera même pire. Les dirigeants du pays ont défilé le 11 janvier en versant des larmes de crocodile pour 17 morts (que sont devenus les blessés ?), mais seraient prêts à verser le sang de dizaines, voire de centaines, de milliers de français (au nom de quoi, déjà ?). Comment peut-on comprendre cela?
En 1939, la France a déclaré la guerre à l’Allemagne pour sauver la Pologne dont elle se souciait comme d’une guigne. Aujourd’hui, elle pourrait vouloir renouveler cet exploit pour sauver l’Ukraine dont elle se soucie encore moins que de la Pologne.
C’est simplement fascinant.
Source : Réseau International
(Pour voir la vidéo de M. Hollande)