"Ces vols font partie du programme d’entraînement des pilotes. Mais l’Europe et les Etats-Unis l’ont oublié après la chute de l’URSS"
Selon Vladimir Vinokourov, vice-président de la Ligue des diplomates de guerre, Moscou n'est pas obligé d'informer l'Occident de la présence d'armes à bord de ses avions stratégiques lors des patrouilles.
La Russie n'est pas obligée d'informer l'Occident de la présence d'armes à bord de ses avions lance-missiles stratégiques lors des vols de patrouille, a déclaré mardi à Moscou Vladimir Vinokourov, docteur en histoire et vice-président de l'ONG russe Ligue des diplomates de guerre.
"Je suis un partisan de la "diplomatie de la force" dont ces vols sont un exemple. Aujourd'hui, la diplomatie ne suffit pas. Et nous ne sommes pas obligés de rendre des comptes sur la présence ou l'absence d'armes à bord de nos avions", a indiqué le diplomate à RIA Novosti.
"Notre aviation stratégique ou à long rayon d'action effectue tous ses vols en stricte conformité aux normes internationales. Ces vols font partie du programme d'entraînement des pilotes. Mais l'Europe et les Etats-Unis l'ont oublié après la chute de l'URSS", a-t-il ajouté.
Le ministère russe de la Défense a annoncé le 29 janvier que deux bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95MS avaient effectué un vol de patrouille de 19 heures au-dessus des eaux neutres dans le nord de l'Atlantique. Le journal britannique The Daily Express a plus tard affirmé que l'un des bombardiers Tu-95MS était équipé d'un missile nucléaire. Le journal a toutefois précisé que le missile n'était pas en position de combat. L'épisode en question a donné lieu à un vaste battage médiatique en Occident.
Selon un responsable du ministère russe de la Défense, les avions militaires russes ne sont pas armés lorsqu'ils survolent les eaux neutres.
Sputnik