Une lecture des dernières positions du président américain faite par la radio iranienne francophone Irib.

Dans des déclarations équivoques, le président américain Barak Obama a tenté, en remettant en question la volonté de l’Iran de parvenir à un accord lors des négociations nucléaires, de déclencher  une nouvelle guerre phycologique contre ce pays.

Lors d’une conférence de presse conjointe lundi avec Angela Merkel, la Chancelière allemande, en posant la question de savoir si l’Iran souhaite vraiment un accord, Obama s’est exprimé en ces termes : «Les questions qui se posent actuellement, devant l’acquisition de l’accord nucléaire global, ne sont plus d’ordre technique. La question est de savoir si l’Iran a vraiment la volonté politique de parvenir à un accord ou non ?»

Il est bien évident que l’objectif de telles déclarations est d’insuffler le doute et le pessimisme sur les intentions de Téhéran dans les négociations nucléaires.  

Du point de vue de plusieurs observateurs, les pourparlers entre l’Iran et les 5+1 dans le cadre de l’accord intérimaire du 24 novembre 2013, à savoir le plan d’action commune, pavent le terrain à la conclusion de l’accord nucléaire global.

L’équipe négociatrice iranienne a participé aux négociations, avec bonne foi et la volonté nécessaire, remplissant ses engagements pris dans le cadre de l’accord  intérimaire : diminuer le niveau de l’enrichissement de l’uranium de 20 à moins de 5%, répondre aux questions  de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), et confirmer par l’Agence  l’attachement de l’Iran à la mise œuvre du plan d’action commun.
Toutes ces initiatives témoignent certes de la volonté de l’Iran de faire avancer le processus des négociations nucléaires.

Mais pour ce qui est des prises de position des Etats-Unis envers ces négociations, durant l’année dernière, elles sont toujours floues et ambigües, et rendent la tâche difficile pour parvenir à l’accord.

Simultanément, au nouveau round de négociations, les Etats-Unis  ont commencé à parler de  menace et de durcissement des sanctions, pour accentuer ainsi la pression sur l’Iran. Les déclarations d’Obama prononcées hier lundi s’inscrivent dans ce cadre.

Avec leurs insinuations et leurs allégations fallacieuses, qui se poursuivent dans une répartition  des tâches entre les décideurs de la politique étrangère et un groupe précis de Congressistes, épaulés par le lobby  sioniste, les autorités américaines tentent, tout en parlant de soi-disant inquiétudes sur le programme nucléaire de l’Iran, d’utiliser les sanctions,  comme un moyen de marchandage politique lors des négociations nucléaires.

Cela va sans dire que les autorités de la Maison Blanche, tout comme l’avait fait remarquer le Guide suprême de la Révolution islamique, le grand ayatollah Ali Khamenei ont commis une grave erreur de calcul et stratégique.

Si les négociations nucléaires n’aboutissent pas à un accord,  les principales raisons remonteront à l’absence de volonté politique et au maximalisme des Etats-Unis, sans oublier les obstacles qu’ils ont dressés devant  sa conclusion .

Source: Avec Irib