25-11-2024 02:18 AM Jerusalem Timing

Avancée rapide de l’armée syrienne sur le front du sud, Israël s’inquiète

Avancée rapide de l’armée syrienne sur le front du sud, Israël s’inquiète

Les bruits courent sur une participation dans la bataille du Hezbollah et des Gardiens de la révolution, voir du célèbre général Qassem Suleimani en personne!

  La bataille du sud de la Syrie se poursuit, sur fond d'avancées rapides de l’armée syrienne dans une région hautement sensible pour sa position stratégique. Et pour cause: elle se trouve aux confins avec le Liban, la Jordanie et la Palestinien occupée. D'où, l’œil inquiet de l’ennemi sioniste.

Sur le terrain, les combats se déroulent dans une zone qui s’étale entre la province ouest de la capitale syrienne, en passant par la Ghouta occidentale, jusqu’aux parages de la province de Deraa, ligne démarcation avec le gouvernorat de Quneitra.

Elle se trouve donc à cheval entre trois gouvernorats : Damas, Deraa et Quneitra. D’où son importance stratégique.  

En s’en emparant, l’armée coupe le prolongement géographique entre ces trois régions et empêche le passage des miliciens et des équipements entre elles. Ceci devrait aussi sécuriser l'entrée ouest de la capitale syrienne et sa Ghouta occidentale.

Depuis Lundi, les avancées des troupes gouvernementales sont rapides : celles-ci sont parvenues à contrôler les villages Masyah, al-Danaji, (proche de Der Maker), et focalisent leurs frappes sur les villages situées à leur sud.

Dans la soirée de ce mardi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué que 10 rebelles armés ont été tués dans une embuscade de l’armée dans la localité Mahajat, dans la province de Deraa.

Auparavant, les forces régulières avaient repris deux localités de Deraa limitrophes de Quneitra, Der al-Adas et Kfar-Chams et elles avancent depuis à grand pas vers la province nord de Quneitra. Des dizaines de miliciens ont péri ou pris la fuite.

Selon le chroniqueur de notre chaine de télévision al-Manar, la topographie géographique de cette région, constituée majoritairement de vallées a joué un rôle décisif. Il suffit de contrôler les hauteurs et les collines pour s’emparer facilement des villages et des localités qui se trouvent aux alentours. C’est ce s’est passé après la prise lundi de la colline Tal Merii à Deraa.

Selon le site d'information libanais al-Hadath News, citant des sources syriennes, la bataille a été baptisée "Opération des martyrs de Quneitra", en allusion au convoi des cadres du Hezbollah et du colonel des Pasdarans iraniens, tués le mois dernier dans un raid israélien à Quneitra.


 Le Hezbollah qui dirige ?

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance siégeant à Londres de l’opposition syrienne armée pro occidentale, c’est le Hezbollah qui dirige les forces gouvernementales sur le front sud.
 

"Le Hezbollah a pris la direction des opérations en compagnie de l'armée syrienne et des forces iraniennes dans un triangle reliant les provinces de Deraa, Quneitra et le sud-ouest du gouvernorat de Damas", a expliqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
  

"La ligne de front se trouve sur la frontière avec le plateau du Golan occupé" par Israël, a-t-il ajouté.
  

"Le Hezbollah et les troupes du président Bachar al-Assad ont lancé dimanche une offensive pour reprendre les territoires capturés récemment par les rebelles et les jihadistes. Ils ont repris en deux jours une série de villages et de collines", a indiqué le directeur de l'OSDH.

 

L’armée qui dirige ?

 Selon l’AFP, une source militaire syrienne a confirmé la présence des membres du Hezbollah mais a toutfois assuré que c’est l’armée syrienne qui dirige les opérations.

"L’armée syrienne et ses alliés, dont le Hezbollah, combattaient des groupes armés dans les provinces de Quneitra et de Deraa", a dit cette source à l’AFP, ajoutant que cette offensive vise "à stopper les attaques des hommes armés qui avancent petit à petit vers la capitale".

 

Suleimani qui dirige ?       

Et puis il y a une troisième version, celle véhiculée par le site d’information libanais al-Hadath News : c’est le chef de le force al-Quds des Gardiens de la révolution iraniens (Pasdaran) le général Qassem Suleimani qui supervise en personne le cours des combats au sud de la Syrie.

 

Le site a dit avoir reçu une photo de Suleimani, en compagnie de soldats syriens dans cette région.

L’authenticité de cette illustration n’a pu être vérifiée d’une autre source.

 

 

Les Israéliens qui s’inquiètent

Pour sa part, Israël surveille de très près ce qui se passe dans cette région, non sans inquiétude.

«  L’armée syrienne est passée aujourd’hui à l’attaque avec l’aide des unités du Hezbollah et les rebelles disent qu’il y a des conseillers iraniens qui coordonnent cette offensive qui vise à repousser les rebelles vers les frontières. Sachant que les Syriens disent qu’il y a des contacts entre les rebelles et des officiers israéliens au carrefour des deux fleuves Yarmouk et le Jourdain », a dit le chroniqueur des questions arabes de la Deuxième chaine de télévision israélienne, Ehud Yaari.

«  Le ministre des affaires étrangères syrien a dit qu’ils veulent liquider cette ceinture de sécurité israélienne », a mis en garde Yaari.

Un autre chroniqueur israélien va plus loin et s’attend au pire :
«  Il y aura un travail conjoint de l’armée syrienne, des Gardiens de la révolution et du Hezbollah pour reprendre le contrôle du plateau du Golan et démanteler ce qu’ils appellent la zone sécuritaire édifié par Israël », a pour sa part prévu Odid Granot.

Prévisions  pessimistes mais réalistes. La bataille du sud n’a fait que commencer !