26-11-2024 06:20 PM Jerusalem Timing

Flottille: un bateau en route vers Gaza, les militants protestent à Athènes

Flottille: un bateau en route vers Gaza, les militants protestent à Athènes

Parallèlement, quatre militants espagnols engagés dans l’opération ont entamé une occupation de l’ambassade d’Espagne à Athènes, et pendu un drapeau palestinien à un des balcons du bâtiment.

Un bateau français pro-palestinien était en route mardi vers Gaza alors que les militants participant à la flottille internationale voulant rallier le territoire palestinien ont protesté à Athènes contre l'interdiction grecque de leur départ.
 
 Ayant réussi à échapper aux autorités grecques, le bateau français Dignité Al-Karama, seul de la flottille à n'avoir pas été officiellement répertorié comme allant vers Gaza, est arrivé en Grèce de Corse (France) le week-end dernier avant d'appareiller d'un port grec.
 
  Mardi matin, Jean-Claude Lefort, ancien député communiste et porte-parole du collectif, a annoncé que le bateau "s'avançait vers Gaza".
 
 Le navire, une grosse vedette avec huit personnes à bord, dont Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) français, "n'a pas l'intention de revenir vers la Grèce mais de se diriger vers Gaza", a ensuite indiqué dans l'après-midi Nahla Shahal, une porte-parole de la campagne "Un bateau pour Gaza".
 
 Le bateau "attend les consignes de la coordination internationale" de la flottille, a-t-elle ajouté.
  
Le représentant des organisateurs grecs, Dimitris Plionis, a confirmé que l'objectif était que le bateau français "attende dans les eaux internationales d'être rejoint par les autres navires de la flottille".
  
"Nous sommes déterminés à poursuivre notre action" malgré l'interdiction des autorités grecques, en vigueur depuis vendredi, a dit M. Plionis lors d'une conférence de presse à Athènes, précisant toutefois que seuls six bateaux, sur une dizaine au départ, restaient impliqués.
  
"Le gouvernement grec doit revenir sur sa décision illégale, qui va à l'encontre de la volonté des peuples et des sociétés dans plusieurs pays", a-t-il déclaré.
 
 Parallèlement, quatre militants espagnols engagés dans l'opération ont entamé une occupation de l'ambassade d'Espagne à Athènes, et pendu un drapeau palestinien à un des balcons du bâtiment.
 
 Cette action, qualifiée de surtout "symbolique" par une source diplomatique espagnole, vise à demander au gouvernement espagnol de faire pression sur Athènes pour autoriser le départ d'un bateau espagnol de la flottille, le Guernica, ancré à La Canée, en Crète (sud).
  
Mardi après-midi, un autre bateau gréco-suédois-norvégien, le Juliana, faisait des préparatifs pour quitter la marina d'Alimou près d'Athènes. Les organisateurs se refusaient à en dire plus sur l'opération.
  
Le français Louise Michel avait symboliquement levé les voiles lundi près d'Athènes pour protester contre le blocage grec. Ce bateau français a ensuite annoncé qu'il mettait fin à sa participation à l'opération, selon les organisateurs grecs.
 
  Sous la pression d'Israël qui avait menacé d'utiliser la force contre la flottille, composée de dix bateaux, les autorités grecques ont justifié leur interdiction par la nécessité de "protéger les passagers".
 
Les autorités françaises ont, elles, réitéré mardi leur réprobation à l'égard du projet de flottille pour Gaza, après l'annonce du départ du Dignité.