Les Américains ont détruit documents et équipements avant leur départ. Des Houthis qualifient de mensonges la saisie d’une trentaine de véhicules US.

Les manifestants iraniens, qui célébraient par millions, la victoire de la Révolution islamique de 1979, brandissaient les portraits d'Abdel Malek al-Houthi, leader du mouvement Ansarallah du Yémen. De grandes affiches représentants le leader yéménite ont également été accrochés dans les rues de Téhéran.

Les médias yéménites ont très rapidement mis l’accent sur cet événement.

"Les autorités iraniennes ont félicité Abdel Malik pour ses victoires", affirme "Yémen 24", cité par Irib.

Des informations non confirmées font état de la présence du chef d’Ansarullah en Iran.

Les Américains ont détruit documents et équipements avant leur départ

Parallèlement au Yémen, les Américains ont détruit de nombreux documents et tous les équipements sensibles, notamment le matériel de télécommunications, ainsi que des armes et des véhicules avant de quitter leur ambassade à Sanaa, ont indiqué mercredi des employés yéménites de la chancellerie, cités par l'AFP.

Des Houthis qualifient de mensonges la saisie d'une trentaine de véhicules US

Les Houthis ont en outre qualifié de purs mensonges « la saisie par leurs membres des véhicules de l'Ambassade américaine à Sanaa ».

Le responsable des Affaires étrangères au sein des Houthis, Hussein al-Ezzi, a expliqué que "c'est pour les garder et les protéger, d'autant que certains chauffeurs et employés locaux (de l'ambassade) ont voulu se les approprier".

Et d'ajouter: "Les autorités de l'aéroport de Sanaa sont prêtes à remettre ces véhicules à une quelconque partie fiable, comme le bureau des Nations unies" à Sanaa.

Plus tôt, des sources diplomatiques avaient prétendu que les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite, avaient saisi une trentaine de véhicules américains à l'aéroport de Sanaa peu après le départ du personnel diplomatique des Etats-Unis.

Ces personnels ont brusquement quitté Sanaa pour le sultanat d'Oman, selon ces sources, après l'annonce par le département d'Etat de la fermeture de l'ambassade et de l'évacuation des personnels et de leurs familles en raison de l' « aggravation de l'insécurité ».

D'autres pays occidentaux, dont la Grande-Bretagne et la France, ont également annoncé la fermeture de leur chancellerie à Sanaa.

En réaction, le responsable Houthi a jugé « injustifiée » la décision de certains pays occidentaux  de fermer leurs ambassades à Sanaa.

Cité par l'agence de presse officielle yéménite Saba, Hussein al-Ezzi, a déclaré que les pays occidentaux cherchaient ainsi à exercer "des pressions" sur le peuple yéménite "dans sa quête de dignité, de souveraineté et d'indépendance".

Ces pays "vont rapidement réaliser qu'ils ont intérêt à traiter positivement avec la volonté du peuple yéménite qu'ils doivent respecter".