L’Irak n’a pas demandé d’intervention étrangère au sol, assure le chef de la diplomatie irakienne. "Les forces irakiennes gagnent du terrain sur Daesh et ne manquent pas d’hommes".

Le président américain n'a pas exclu mercredi le déploiement de forces spéciales américaines contre le groupe takfiriste Daesh (EI) si nécessaire.   

Barak Obama s'est dit prêt à déployer des forces spéciales, des troupes d'élite, "si nos renseignements font état d'une rencontre entre des dirigeants de Daesh et si nos partenaires n'ont pas la capacité de les viser".

"Je ne saurais accepter que ces terroristes disposent de sanctuaires", a-t-il dit.

"Se débarrasser de ces terroristes va prendre du temps, surtout dans les zones urbaines. Mais notre coalition est à l'offensive. L'EI est sur la défensive et l'EI sera vaincu", a-t-il estimé.

Obama venait tout juste de demander au Congrès d'avaliser la guerre contre Daesh en Irak et en Syrie pour trois ans et sans intervention terrestre de longue durée.

Le nouveau document, s'il est adopté, abrogerait l'autorisation accordée en 2002 à George W. Bush pour envahir l'Irak et accorderait notamment la permission aux forces armées américaines de viser Daesh ainsi que "les forces et personnes associées" et interdirait des "opérations durables de combats terrestres offensifs".

Selon lui, "les Etats-Unis ne devraient pas s'engager dans une nouvelle intervention terrestre d'envergure au Moyen-Orient. Cela n'est pas dans l'intérêt de notre sécurité nationale et ne nous aide pas à mettre l'EI en échec".

Les forces irakiennes ne manquent pas d'hommes  

L'Irak n'a pas demandé à la coalition de fournir des moyens en vue d'une intervention au sol, a pour sa part réagi jeudi le ministre irakien des Affaires étrangères au discours d'Obama.

De passage à Sydney, Ibrahim al-Jaafari, a assuré que son pays "n'avait jamais demandé une contribution de forces terrestres".

"Nous avons dressé une liste de directives" pour la formation d'une coalition internationale susceptible d'apporter un soutien aérien, de la formation et du renseignement, a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse.

"Le message que l'Irak a transmis au Conseil de sécurité (des Nations unies) n'a jamais fait état d'une demande que des troupes terrestres entrent sur le territoire irakien pour mener de telles opérations", a assuré M. Jaafari.

Les forces irakiennes gagnent du terrain sur les miliciens de Daesh et ne manquent pas d'hommes, a assuré le chef de la diplomatie irakienne.

 

Avec AFP