Il a évoqué le triple meurtre de Chapel Hill aux Etats-Unis ou encore celui d’un Marocain le mois dernier en France.
Le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a dénoncé une "campagne sauvage" à l'encontre de musulmans dans des pays occidentaux, évoquant le triple meurtre de Chapel Hill aux Etats-Unis ou encore celui d'un Marocain le mois dernier en France.
Lors du conseil de gouvernement, M. Benkirane, issu du parti Justice et développement (PJD), "s'est arrêté sur la campagne sauvage dont sont victimes des Marocains et d'autres personnes de confession musulmane et qui a dépassé dernièrement les limites du raisonnable dans certains pays occidentaux", a déclaré le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, cité par l'agence MAP.
Selon M. Khalfi, qui s'exprimait lors d'un point de presse, le chef du gouvernement a mentionné "les violences infligées à un enfant marocain par la police suédoise, l'assassinat d'un Marocain poignardé en France ou encore le meurtre par balles de trois étudiants musulmans aux Etats-Unis".
"Ces crimes doivent susciter une dénonciation ferme et collective", notamment "de la part de ceux qui condamnent tout acte terroriste", a-t-il ajouté, d'après M. Khalfi.
Trois étudiants musulmans ont été tués mardi soir en Caroline du Nord (est des Etats-Unis) par un quadragénaire.
Mi-janvier, un homme d'origine marocaine, âgé de 28 ans, a pour sa part été tué de 17 coups de couteau au Beaucet, dans le sud de la France. Cet homicide, survenu moins d'une semaine après les attentats de Paris, a été dénoncé comme "islamophobe" par l'Observatoire national contre l'islamophobie.
Ces derniers jours, des médias marocains ont en outre exprimé leur indignation en diffusant la vidéo d'une "violente arrestation" d'un enfant marocain de neuf ans par la police de Malmoe, en Suède.
Pays de près de 35 millions d'habitants, le Maroc compte une importante diaspora de cinq millions d'âmes, dont quatre millions en Europe.
Au lendemain de l'attaque meurtrière contre le journal Charlie Hebdo, Rabat avait appelé à éviter "l'amalgame entre islam et terrorisme" et mis en garde contre "l'islamophobie".
Avec AFP