Pour Londres, l’Arabie saoudite est son premier partenaire commercial au Moyen-Orient et "un allié important dans la lutte contre le terrorisme".
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a indiqué mardi que son pays travaillait étroitement avec l'Arabie saoudite pour des solutions aux crises régionales.
"Nous travaillons ensemble en cette période changement et nous collaborons sur la Syrie, le Yémen et Bahreïn", a déclaré Hague lors d'une conférence de presse à Jeddah avec son homologue saoudien, le prince Saoud al-Fayçal.
Nous partageons l'inquiétude de l'Arabie saoudite en ce qui concerne la situation au Yémen et nous soutenons l'initiative des (pays du) Golfe", pour une transition à la tête de l'Etat yéménite, a-t-il ajouté.
A propos de Bahreïn, le responsable britannique, a déclaré que la force saoudienne envoyée dans ce pays avait été déjà réduite.
Le prince Saoud s'est contenté de dire que "ces troupes seraient rappelées une fois leur mission achevée et que leur présence dans ce pays ne constitue pas une ingérence étrangère".
L'envoi de troupes saoudiennes vers la mi-mars à Bahreïn a coïncidé avec l'écrasement de la contestation popuplaire réclamant des réformes politiques.
Interrogé sur le Yémen, le prince Saoud a affirmé que l'initiative du Golfe tenait toujours et que le président Ali Abdallah Saleh "va bien"".
Le chef de l'Etat yéménite est hospitalisé à Ryad depuis un mois après avoir été victime d'une explosion à Sanaa et son état fait l'objet de nombreuses spéculations.
Sur la Syrie, Hague a appelé le régime de Damas à mettre fin à "la violence contre la population" tandis que son homologue saoudien a déploré les "nombreuses victimes, dont des femmes et des enfants".
Au niveau bilatéral, Hague, a rappelé l'importance des relations entre les deux pays, en soulignant que l'Arabie saoudite est le premier partenaire commercial de son pays au Moyen-Orient et "un allié important dans la lutte contre le terrorisme".
Selon lui, les deux pays ont plus de 200 des projets économiques mixtes qui mobilisent 70 milliards de dollars d'investissements. 20.000 Britanniques vivent en Arabie saoudite et 16.000 Saoudiens suivent des études en Grande-Bretagne, a-t-il dit.
Avant sa visite en Arabie saoudite, Hague a souligné le besoin d'avoir un échange avec les responsables saoudiens sur les développements actuels dans la région, selon un communiqué du Foreign Office.
Les deux pays ont besoin de "travailler ensemble dans cette région stratégique où les événements ont montré que les gouvernements devaient répondre aux appels légitimes pour plus de liberté avec des réformes et non la répression", a-t-il estimé.