L’ancien ministre libanais Sleïmane Frangiyé raconte sa brève rencontre avec l’ancien commandant de la résistance islamique au Liban, le martyr Imad Moughniyé.
A l’occasion de la célébration du martyre des leaders de la Résistance islamique au Liban, une biographie de son commandant militaire Imad Moughniyé, contenant des photographies inédites, a été publiée ces derniers jours.
Intitulé « Copie-conforme », le recueil est rédigé en trois langues, arabe, persan et anglais et a été supervisé par sa fille Fatima.
Deux des photographies rendues publiques pour la première fois illustrent Moughniyé aux côtés de l’ancien ministre libanais, et chef du parti des Maradas, Sleïmane Frangiyé.
Selon la légende, elles ont été prises dans la région méridionale de Nakoura, au sud du Liban, le 26-10-2044. A cette époque, Frangiyé était ministre de l’intérieur dans le gouvernement du Premier ministre défunt Omar Karameh.
« Ce jour-là, j’ai attendu dans un petit véhicule pick-up, on m’a dit qu’il s’appelait haj Jihad. Nous avons commencé à travers une tournée de la mer vers Chébaa. J’ai été surpris par les informations exhaustives qu’il détenait sur l’armement de l’armée israélienne », raconte Frangiyé dans l’ouvrage.
Il continue en rapportant ce que Moughniyé lui avait dit ce jour-là : « il m’a dit en m’offrant un recueil: « notre plus grand professeur est l’ennemi israélien, nous surveillons minutieusement ce qu’il fait et ce qu’il développe » ».
« Le recueil contenait tout l’armement israélien que les combattants avaient capté au long des frontières. Il m’a expliqué l’efficacité de chacun d’entre eux et sa portée. Notre tournée a englobé toutes les installations militaires, les tranchées et les plates-formes des missiles », poursuit l’ancien ministre libanais.
Avant de donner son impression : « il m’a paru ce jour-là un expert, ayant confiance en lui-même, profond, sympathique et modeste. Je n’avais jamais vu auparavant dans les différents partis politiques libanais une personnalité qui rassemble autant de qualités».
Frangiyé rapporte que ses contacts avec Moughniyé ont été interrompues jusqu’en 2007, date à laquelle ils ont été repris, mais de façon entrecoupée, jusqu’à son martyre.
« Après la diffusion de ses photos, deux choses m’ont sidéré : le fait qu’il soit tombé en martyre et le fait qu’il soit Imad Moughniyé. Il était clair pour moi que je m’entretenais avec une personnalité haut-gradée du Hezbollah, mais je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il était Imad Moughniyé en personne».
Et Frangiyé de conclure : « Le souci de cet homme était d’éliminer Israël ».