La plus grosse injustice faite à Rafic Hariri est l’insistance de certains à affirmer qu’Israël ne le tue pas.
Dans un discours à l’occasion de la « Journée du résistant blessé », dont la diffusion s’est faite en différé, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé mardi soir que "le TSL est aujourd’hui le chemin vers une injustice historique à l’encontre des résistants et des martyrs".
Sayed Hassan Nasrallah a ajouté que "l’acte d’accusation mettant en cause des résistants nobles et courageux s’inscrit dans le cadre de la guerre psychologique et médiatique menée contre la résistance".
Il a toutefois affirmé que "toute cette guerre et toutes ces campagnes médiatiques mensongères ne mèneront à rien. La défaite de 2006 en est la preuve".
Sayed Nasrallah a ensuite évoqué l’équation : la stabilité contre la justice, précisant que c’est là un exemple des mensonges dont les Libanais sont actuellement abreuvés.
Il a expliqué que "le Hezbollah ne met pas en balance la justice et la stabilité, comme s’il s’agissait de renoncer à l’une pour avoir l’autre".
"Accepter un tel compromis signifierait accepter pratiquement l’accusation". Or, a-t-il dit, "nous refusons cela".
"Nous disons : il faut que justice soit faite, car la justice est la base de la stabilité. Sans la justice, la stabilité est fragile".
Sayed Nasrallah a souligné qu’il n’y a pas de conflit au Liban sur la volonté d’aboutir à la justice.
"Mais le conflit avec une partie des Libanais et une grande partie de l’étranger réside dans la question suivante : ce qui se passe est-il le chemin vers la justice ? Le TSL présidé par un grand ami d’Israël peut-il être juste ?... L’opinion publique compte énormément pour nous, car elle est garante d’un minimum d’équité".
"Certaines personnes sont irrécupérables. Si on leur soumet demain une photo de Bellemare avec Ehud Barak, ils diront le lendemain : le TSL est le chemin vers la justice".
"Pour eux, l’affaire est conclue et le verdict tombé. Nous savons dans quel projet ils s’inscrivent et ils savent où nous nous situons. C’est une partie d’une longue lutte".
"Le procureur et le TSL font actuellement deux choses : ils couvrent le véritable assassin qui est Israël", a-t-il assuré.
"Et c’est injuste pour Rafic Hariri. Mais la plus grosse injustice qui lui est faite est l’insistance de certains à affirmer qu’Israël ne tue pas Rafic Hariri. C’est même une injure pour lui. La seconde chose est qu’ils accusent des innocents à la place des véritables coupables. Il s’agit là aussi d’une terrible injustice".
Sayed Nasrallah a en outre affirmé que "les insinuations et les accusations injustes s’évaporeront et le droit finira par sortir victorieux. Il ne s’agit pas de l’hégémonie des armes, mais de celles du droit, de la raison et de la logique, et c’est avec ce droit, ces preuves, cette logique historique et actuelle que nous aboutirons à des résultats concrets et que la vérité éclatera au grand jour", a-t-il affirmé.
Le Secrétaire général a affirmé avoir révélé une partie des informations détenues par le Hezbollah, promettant de révéler d’autres à n’importe quel moment.
Source: AlManar + Orient le Jour