22-11-2024 04:08 PM Jerusalem Timing

Roger Auque, faux journaliste, vrai espion

Roger Auque, faux journaliste, vrai espion

Il a été détenu comme otage au Liban pendant près d’un an en 1987

Toute la presse en parle maintenant.
Roger Auque, le « grand reporter », que s’arrachaient jadis les « grands médias », était, dès les années 80, un agent double travaillant pour le compte de la CIA et des services secrets israéliens et français.

Il n’y a plus de doute à ce sujet depuis qu’il l’a lui-même révélé dans ses mémoires rédigées en 2014, au cours des dernières semaines de sa vie, intitulées « Au service secret de la République ».

Les journaux et chaînes télévisées qui, pendant des années, ont déroulé le tapis à cet imposteur, prétendront bien sûr qu’ils l’ignoraient.

Pourtant, toute personne avertie pouvait comprendre que Roger Auque, du Liban, à l’Irak et à la Syrie, était payé pour mentir ; que ses reportages étaient « bidon ».

Sa couverture de la guerre de G.W Bush en Irak, respirait le mensonge. Il sautait aux yeux que ce prétendu journaliste ne faisait que distiller de la propagande au service d’Etats engagés dans la déstabilisation du Moyen-Orient et, avant tout, au service des intérêts d’Israël (il a avoué avoir été recruté dès 1989 par le Mossad).

Chaque passage de Roger Auque au téléjournal de la Télévision suisse romande (RTS) [1]  nous laissait dans un état de révolte. Ses commentaires faisaient systématiquement apparaître la victime comme le criminel.

Tout le monde sait aujourd’hui que Roger Auque n’était qu’un menteur. Mais le mal est fait. Tout le Moyen-Orient est à feu et à sang.

Et la vraie question reste posée : quand les rédactions des médias traditionnels cesseront-elles de s’appuyer sur des faux reporters, vrais propagandistes, payés pour abreuver le public de fausses nouvelles sur les conflits et les guerres en cours ?

 

 

Par Silvia Cattori

Source: Arrêt sur Info

[1] Cet agent du Mossad  – présenté comme « grand reporter », «journaliste indépendant » – a travaillé comme correspondant de la RTS au Liban, en Syrie, en Irak jusqu’en 2007. A noter que ce n’est ni le premier ni le dernier agent à travailler pour la télévision publique romande. La RTS va-t-elle s’excuser auprès du public qu’elle a trompé durant de longues années sur ce qui passait au Moyen-Orient ?