Le Caire prépare une unité d’intervention, au cas où les Houthis menacent les passages maritimes stratégiques de la Mer Rouge.
Monarchies du Golfe et régime égyptien se préparent pour intervenir militairement dans la crise yéménite.
Selon l’agence de presse américaine Associeted Press, le régime saoudien s’est mis à armer les tribus yéménites qui sont installées dans les régions frontalières avec le royaume. En même temps, l’Egypte est en train de préparer une unité militaire d’intervention.
Des responsables yéménites ont dit pour l’AP, sous le couvert de l’anonymat : « alors que les combattants Houthis avancent pour prendre davantage de terrains, l’Arabie saoudite, le fort allié des Etats-Unis envoyait des armes et des fonds aux hommes du gouvernorat de Ma’reb au nord du Yémen pour les soutenir contre les Houthis ».
Ma’reb qui est une région riche en hydrocarbures à la frontière avec l’Arabie est le bastion des groupes salafistes et tribaux proches des Saoudiens de longue date, ainsi que d’un grand nombre de miliciens de la branche locale d’Al-Qaïda, l’ennemi juré des Houthis.
Du côté égyptien, citant trois responsables sécuritaires ayant gardé l’anonymat, l’agence rapporte que le Caire est en train de préparer une unité d’intervention, au cas où les Houthis menacent les passages maritimes stratégiques de la Mer Rouge. Cette force provient de la Troisième armée, laquelle est chargée de mener les opérations sécuritaires et de renseignements en Mer Rouge, à partir de son siège à Suez, à l’est du Caire.
« Le Yémen se situe su l’un des abords du détroit de Bab al-Mandab, passage incontournable vers la Mer Rouge. Ce passage joint le littoral égyptien et l’Arabie saoudite au canal de Suez en Egypte. Il constitue le principal passage maritime pour le transport de pétrole dans la région du Golfe », écrit l’agence américaine.
Selon les responsables égyptiens, Egyptiens et Saoudiens coordonnent ensemble pour une intervention militaire conjointe contre les Houthis, au motif de défendre le libre accès à Bab al-Mandab.
Sachant que des milliers de soldats égyptiens se trouvent aux côtés de leurs homologues saoudiens à la frontière du royaume avec l’Irak, dans le cadre d’une mesure préventive contre les groupuscules de Daesh (Etat Islamique).
Selon le Premier ministre égyptien, Ibrahim al-Mahlab, son pays ne permettra en aucun cas que le mouvement Ansraoullah contrôle le détroit de Bab al-Mandab et qu’elle ripostera de la manière qu’il jugera opportune.
Au début du mois de février, l’armée égyptienne avait menacé d’intervenir militairement si Bab al-Mandab se ferme.