Saad Hariri, à la tête d’une coalition parrainée par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, a refusé que le Liban fasse partie de l’axe "allant de l’Iran à la Syrie".
L'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a qualifié samedi de nécessité nationale le dialogue avec le Hezbollah, et ce, lors du 10e anniversaire de l'assassinat de son père Rafic Hariri.
« Le dialogue avec le Hezbollah, comme vous le savez, n'est pas un luxe politique ou une étape pour surmonter les différences entre nous. Le dialogue est tout simplement une nécessité à ce stade. C'est une nécessité islamique, pour atténuer la tension sectaire qui ne peut plus être négligée, et c'est une nécessité nationale, pour corriger le processus politique et mettre fin au vide présidentiel », a dit Hariri, cité par l'agence officielle ANI.
Il a toutefois indiqué que les différends entre les deux partis étaient nombreux, évoquant le tribunal international pour le Liban, la légalité des armes et les conflits régionaux.
Hariri a en outre estimé que la participation militaire du Hezbollah à l’encontre des takfiristes en Syrie était une "folie", rapporte l'AFP.
Dans son discours, Saad Hariri, à la tête d'une coalition parrainée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, a refusé que le Liban fasse partie de l'axe "allant de l'Iran à la Syrie".
"Nous refusons que le Hezbollah s'arroge le droit de décider de la guerre et de la paix (...) pour sauver le régime syrien et défendre les intérêts iraniens", a-t-il dit.
Et de critiquer l'action du Hezbollah dans le Golan syrien occupé par « Israël ».