L’Italie s’est dit prête à prendre rapidement en Libye la tête d’une coalition de pays européens et de la région.
Le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini rencontrera les autorités égyptiennes et américaines cette semaine pour évoquer une possible action commune en Libye, sans toutefois envisager pour l'instant de rôle militaire pour l'UE.
Après la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens en Libye, Federica Mogherini a annoncé lundi qu'elle s'entretiendra avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry.
"Nous nous réunirons à Washington plus tard cette semaine afin de déterminer quelles sont les actions envisageables face à la crise libyenne", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Madrid.
Le groupe takfiriste Daesh (EI) a diffusé dimanche une vidéo montrant la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens et revendiqué cette action.
"Il existe aujourd'hui en Libye une double menace: la menace d'un pays qui éclate et celle d'un pays où Daesh est en train de prendre du pouvoir et de s'infiltrer", à estimé Federica Mogherini, apparaissant aux côtés du ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo.
L'Italie avait indiqué ce week-end qu'elle était prête à prendre rapidement en Libye la tête d'une coalition de pays européens et de la région.
Mais le chef du gouvernement Matteo Renzi a rappelé lundi que Rome ne s'engagerait militairement que dans le cadre d'une opération de maintien de la paix encadrée par l'ONU.
"Il n'est pas à l'ordre du jour d'envisager une participation de l'Union européenne à une action militaire, sous quelque forme qu'elle prenne", a assuré Federica Mogherini.
Le chef de la diplomatie européenne s'est dite prête à débattre d'un éventuel "soutien" de l'UE à des efforts visant à stabiliser le pays et à combattre la menace de Daesh, à condition qu'ils soient approuvés par l'ONU et "menés par la Libye".
Pour leur part, les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et français François Hollande ont appelé conjointement l'ONU à réunir son Conseil de sécurité pour décider de "nouvelles mesures" contre Daesh.
Le Caire a en outre insisté sur la nécessité impérative d'une "intervention ferme" de la communauté internationale pour enrayer la progression du groupe takfiriste en Libye.
Avec AFP