Les Houthis ont salué la position de la Russie et de la Chine et de tous les pays refusant d’humilier le peuple yéménite.
Le mouvement yéménite Ansarullah, également appelé houthis, a rejeté lundi un appel de l'ONU exigeant qu'ils se retirent des instances gouvernementales qu'ils contrôlent dans la capitale yéménite.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit "respecter la volonté et la souveraineté du peuple yéménite et se montrer pertinent et objectif", ont déclaré les Houthis dans un communiqué rejetant la résolution adoptée dimanche.
Le communiqué, rapporté par l'AFP, poursuit en demandant au Conseil de sécurité de "ne pas suivre les puissances régionales qui tentent inlassablement d'éliminer la volonté du peuple yéménite en violation flagrante des conventions internationales proscrivant l'ingérence dans les affaires internes" d'un pays.
Le "Comité révolutionnaire" a en outre appelé les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à réviser leurs positions à l'égard du Yémen.
Le CCG a réclamé à l'ONU des mesures coercitives contre les Houthis, prétendant que leurs intérêts régionaux sont menacés par l'instabilité au Yémen.
Nous "ne ciblerons pas nos frères du CCG, ni maintenant, ni dans le futur", ont toutefois assuré les Houthis dans leur communiqué, cité par AlManar.
Les Houthis ont par ailleurs salué la position de la Russie et de la Chine et de tous les pays refusant d'humilier le peuple yéménite.
Le véto russe au conseil de sécurité a avorté l’application des mesures coercitives immédiates contre les Houthis sous le Chapitre 7 de la Charte de l'ONU.
Il est à noter que les Houthis contrôlent depuis le 21 septembre les instances gouvernementales à Sanaa afin de protéger le pays de toute ingérence étrangère.