Pour le Hezbollah, ces « silences » ne font qu’amoindrir la crédibilité du TSL et « ronger les bases morales » dont il se prévaut.
Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué ne pas être surpris par "la réponse du procureur du Tribunal spécial pour le Liban, Daniel Bellemare, aux preuves irréfutables présentées par le secrétaire général du parti Sayyed Hassan Nasrallah, révélant la crédibilité défaillante du tribunal et de ceux qui en font partie ".
Il a estimé en effet que M. Bellemare "n’est parvenu à nier aucun des faits solides mentionnés par le secrétaire général ".
Dans un inventaire rapide des défaillances de Bellemare, le texte énumère les "silences" de ce dernier:
-La question des faux témoins, et le dossier de Mohammed Zouhair Siddiq, sur lequel Bellemare a personnellement travaillé avec Interpol.
-Son refus d'enquêter sur l'implication israélienne dans l'assassinat de Rafic Hariri.
-Le dossier des quatre hauts-responsables sécuritaires détenus en prison et l'injustice dont ils ont souffert pendant des années sans obtenir la compensation morale nécessaire.
-La question des ordinateurs qui ont été envoyé en Palestine occupée, soulevant d'autres questions majeures.
-Le dossier des agents qui ont fui, et ceux qui étaient présents sur les lieux du crime, et dont un au moins a été identifié comme étant Ghassan alJeddo .
-La question des agents de la CIA comme Robert Baer et son rôle dans l'enquête et au tribunal, sans oublier les autres enquêteurs qui appartiennent à des services de renseignement étrangers réputés pour leur hostilité farouche à la résistance islamique.
Le Hezbollah a relevé « des échecs » dans la réponse de M. Bellemare, notamment « le fait qu’il n’ait pas nié le sujet du passage des ordinateurs relevant du TSL à travers les territoires palestiniens occupés, ainsi que son abstention de répondre à l’implication de l'agent du CIA Robert Pier au niveau de l’enquête et du tribunal ».
Pour le Hezbollah, ces « silences » ne font qu’amoindrir la crédibilité du TSL et « ronger les bases morales » dont il se prévaut.