Le Liban ne figure pas sur la liste des priorités US, affirment des responsables libanais ayant visité Washington.
Lorsque le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a accusé récemment les Etats-Unis d'avoir créé Daesh et les autres courants takfiris, des personnalités libanaises, de retour de Washington ont confirmé la déclaration du chef de la résistance.
Selon une personnalité figurant parmi ladite délégation qui a rencontré le président Barack Obama, Sayed Nasrallah a dit toute la vérité, surtout quand il a affirmé que Washington n'est pas moralement compétent pour diriger une alliance internationale contre le terrorisme.
"Nous avons voyagé à Washington pour nous rassurer au sujet de la lutte contre le terrorisme takfiri qui frappe la région et le monde, mais nous sommes rentrés plus inquiets qu'avant ce voyage", confie cette personnalité au journal libanais assafir.
Celle-ci a poursuivi: "nos craintes se sont multipliées par rapport aux jours à venir et nous avons obtenu des preuves supplémentaires montrant que toutes les déclarations faites publiquement par les dirigeants US sur la lutte contre les courants takfiristes ne sont pas appliquées".
En effet, Obama n'a pas fourni de réponse claire sur les exploits des frappes aériennes contre Daesh depuis septembre dernier, ni sur la présence d'un plan d'action effectif pour mettre fin au terrorisme.
Pis encore, Obama a en quelque sorte justifié les massacres de Daesh! Pour lui, rien n'est surprenant dans les massacres de Daesh. "La religion a été toujours exploité dans les guerres et n'oubliez pas que les chrétiens ont mené des croisades et tué les gens dans le passé. Ils ont établi des cours pour juger les opposants à l'église. Des milliers, voire des millions de personnes ont péri", a rappelé le président américain à la délégation libanaise, composée dans sa majeure partie de Libanais.
Le président Obama n'a présenté aucune idée sur le dessèchement des sources de financement de Daesh, au contraire, il a admis l'absence de tout plan en ce sens, surtout quand il a fixé un délai de trois ans pour combattre ce groupe.
Par ailleurs, il n'a pas rassuré la délégation libanaise sur le souci américain de protéger les chrétiens d'Orient et la diversité religieuse dans la région.
De plus, ladite délégation a également compris que le Liban ne figure pas à l'agenda des priorités américaines. Face à la menace terroriste qui frappe le pays, les dirigeants américains reformulent la même réponse: "Le Liban ne recevra pas d'armes de qualité parce qu'il ne sera pas appelé à combattre le terrorisme… et point final"!
Source: Assafir