22-11-2024 10:54 PM Jerusalem Timing

Le nouveau chef du Pentagone Ashton Carter à Kaboul

Le nouveau chef du Pentagone Ashton Carter à Kaboul

Ralentir davantage le rythme du retrait US de l’Afghanistan à l’ordre du jour.

Le nouveau chef du Pentagone, Ashton Carter, est arrivé à Kaboul samedi pour des entretiens avec des responsables afghans au sujet de l'avenir de la présence militaire américaine en Afghanistan après 13 ans d’invasion.

"La raison de cette destination, l'Afghanistan, pour mon tout premier voyage officiel comme secrétaire à la Défense est que nous y avons toujours 10 000 soldats américains. J'ai une pensée pour eux en premier", a dit M. Carter à la presse à bord de l'avion qui l'emmenait en Afghanistan.

M. Carter a précisé qu'il rencontrerait le président afghan Ashraf Ghani, ainsi que le chef de l'exécutif afghan Abdullah Abdullah.

Il s'entretiendra aussi avec des responsables militaires et diplomates américains afin de pouvoir faire sa "propre évaluation" des progrès effectués et de la marche à suivre en Afghanistan.

Cette visite intervient au moment où le président Barack Obama doit prendre une décision sur le calendrier de retrait des troupes en Afghanistan.

En l'état actuel, la force de quelque 10 000 Américains doit passer à environ 5 000 d'ici à la fin de 2015, avant de se retirer complètement d'ici à la fin de 2016, lorsque le président Obama quittera ses fonctions.

Mais la Maison Blanche a déjà modifié le rythme du retrait, en permettant à 1 000 Américains supplémentaires de rester cette année.

Par ailleurs, le commandant des troupes américaines sur place, le général John Campbell, a fait savoir qu'il serait préférable de ralentir davantage le rythme du retrait. Mais aucun détail n'a été avancé quant aux possibles options qui se présentent à M. Obama.

Devant le Sénat américain ce mois-ci, avant de prendre ses fonctions, M. Carter a laissé entendre qu'il serait favorable à un réexamen du retrait des troupes si nécessaire. Quelques élus américains ont demandé à M. Obama de revoir le calendrier, en affirmant qu'un retrait trop rapide pourrait mettre en danger la sécurité et décourager l'aide internationale.

Le nouveau ministre américain devait rencontrer à Kaboul samedi le général Campbell, ainsi que le général Lloyd Austin, le commandant des forces militaires américaines au Moyen-Orient, qui s'est rendu dans la capitale afghane pour participer aux entretiens.

Interrogé sur la présence du groupe takfiriste Daesh en Afghanistan, M. Carter a minimisé la menace en estimant que certains talibans essayaient d'opérer un "changement de marque". "Les informations que nous avons montrent qu'ils restent peu nombreux", a-t-il dit.

 

Avec AFP