Il s’agit d’une décision politique et économique sans précédent pour la Turquie, membre de l’Otan depuis 1952.
Selon le ministre turc de la Défense, le bouclier antimissile créé par Ankara en coopération avec Pékin ne sera pas intégré au système de l'Otan.
La Turquie a l'intention de mettre en place un bouclier antimissile qui ne sera pas intégré au système de l'Otan, a annoncé vendredi le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz.
La Chine, qui a remporté en 2013 un appel d'offres pour la livraison de missiles sol-air de moyenne et longue portée à la Turquie, participe à l'élaboration du bouclier turc.
Les Américains et les Européens ont mis en garde la Turquie contre l'utilisation de systèmes non-occidentaux en raison des éventuels problèmes de leur intégration dans le système de l'Alliance. La Turquie a prolongé à plusieurs reprises son appel d'offres sous la pression de ses partenaires de l'Otan, mais a fini par choisir les missiles chinois. Il s'agit d'une décision politique et économique sans précédent pour la Turquie, membre de l'Otan depuis 1952.
"La Turquie aura désormais un système de défense antimissile indépendant de celui de l'Otan, qui lui permettra d'être plus autonome en matière de défense. Sa décision est dictée par le désir de créer un système de défense répondant aux intérêts et besoins nationaux", a estimé Oya Akgönenç Muğisuddin, docteur ès sciences politiques, conseiller du président du parti Saadet et ancien député.
Sputnik