Selon le ministre de l’Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli
Le ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a déclaré samedi que les milieux politiques étaient menacés par "l'argent sale", notamment celui de la drogue, selon des déclarations rapportées par l'agence officielle Irna.
"Une grande partie de la corruption morale dans le pays provient de l'introduction de l'argent sale en politique", a déclaré le ministre.
"Une partie de cet argent entre en politique (...) Par exemple, un candidat aux élections municipales dépense 20 milliards de rials (600.000 dollars) et lorsqu'on l'interroge, il affirme que ses amis l'ont aidé (...) cet argent sale s'introduit partout", a poursuivi M. Rahmani Fazli, qui s'exprimait lors d'un séminaire de responsables de la police chargée de la lutte contre le trafic de drogue.
Il n'a pas précisé s'il prenait un exemple abstrait ou visait un candidat spécifique lors des municipales de juin 2013.
M. Rahmani Fazli a cité l'argent du trafic de drogue mais aussi celui de la contrebande de marchandises, qui représente chaque année près de 20 milliards de dollars.
Le pays est la principale voie de transit d'une très grande partie de la drogue produite en Afghanistan. Selon les chiffres officiels, la police saisit chaque année 500 tonnes de drogues et a démantelé 2.000 bandes de trafiquants de stupéfiants au cours des onze derniers mois.
Le président Hassan Rohani a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités pour relancer l'économie iranienne en crise, alors que plusieurs scandales ont récemment secoué le pays.
Un vice-président de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), Mohammad Reza Rahimi, a ainsi été condamné en janvier à cinq ans de prison pour son implication dans une affaire de corruption.
Avec AFP