25-11-2024 08:03 PM Jerusalem Timing

Les USA délivreront 14 F-35 à Tel-Aviv, la coopération militaire toujours solide

Les USA délivreront 14 F-35 à Tel-Aviv, la coopération militaire toujours solide

Paradoxalement, la presse israélienne rapporte qu’Obama compte appliquer la stratégie de l’épaule froide avec Netantyahou..

Au moment  où l'administration américaine d’Obama s’engage dans un bras de fer avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu, les deux alliés ont signé un contrat d’avions de «F-35» d'une valeur de plus de trois milliards de dollars.

Les rapports indiquent que la tension entre les gouvernements américain et israélien risque d’augmenter avec la possibilité de la conclusion d’un accord nucléaire entre l'Iran et les puissances occidentales avant les élections israéliennes, selon le quotidien libanais asSafir.

Mais encore..

Des sources proches  de l'administration rapporte que le président américain Barack Obama est tenté de poursuivre «la stratégie de l'épaule froide» avec Netanyahu et ses partisans aux Etats-unis .

Toujours selon asSafir, le  ministère de la Guerre israélien a rapporté qu’il a signé il y a quelques jours un accord d’achat de 14 avions de chasse de type F-35 avec le  Département américain de la Défense et la société Lockheed Martin d'une valeur de trois milliards de dollars.

Le contrat a été annoncé dimanche, avec une option d'achat sur 17 autres appareils fabriqués par Lockheed Martin.


Les chasseurs seront livrés entre fin 2016 et 2021. Le contrat comprend le maintien en condition opérationnelle (MCO), les infrastructures et la formation.

Toutefois, l’aviation israélienne doit dès maintenant construire une infrastructure complète, immédiatement opérationnelle lors de la livraison des avions furtifs. Cette construction inclut une base d’où le premier escadron sera exploité, des abris souterrains fortifiés et des équipements de maintenance.


Enthousiastes en 2010 pour le F-35, les Israéliens le sont de moins en moins depuis quelques mois. En effet, les échecs répétés du développement du programme et les dépassements de coûts ont retardé les calendriers de production à Lockheed Martin et jeté des doutes sur les dates de livraison.

Et le coût par avion continue de croître. L’estimation initiale du Pentagone de 395,7 milliards de dollars pour développer et produire les 2 443 F-35 a augmenté de 70% par rapport au prix du contrat initial avec Lockheed Martin signé en 2001.

L'entité sioniste a signé en octobre 2010 un contrat de 2,75 milliards de dollars pour une commande initiale de 19 F-35 et une option pour un deuxième escadron. En fin de compte, Israël Air Force veut 75 F-35, pour un coût de 15,2 milliards de dollars afin de maintenir sa suprématie aérienne au Moyen-Orient au cours des deux prochaines décennies.

Au cours des prochaines années, le parc d’avions de combat d’Israël Air Force, essentiellement composé de Lockheed Martin F-16 Fighting Falcon et de Boeing F-15 Eagle, dont certains sont opérationnels depuis trente ans, deviendra obsolète. L’aviation israélienne vole actuellement avec  27 F-15I « Raam » Strike Eagles et 102 F-16I « Sufa » Fighters constituant le top de sa force de frappe.

Les 72 F-15A-D Eagle et les 224 F-16A-D Fighting Falcons forment l’épine dorsale de l’armée de l’air, faisant de l'entité sioniste le deuxième plus grand utilisateur de F-16 après les États-Unis.


La stratégie de l'épaule froide

Selon la correspondante du quotidien israélien  Yediot Ahronot à Washington Orly Azoulay,  le fossé entre les gouvernements américain et israélien se creuse, surtout que la Maison Blanche a décidé d’adopter la « stratégie de l’épaule froide» contre Netanyahou.

Elle a souligné que « le lobby sioniste (AIPAC) a envoyé une invitation à la Maison Blanche pour participer à la conférence annuelle, où  Netanyahou prononcera deux discours dont l’un sera un  défi lancé à l'administration Obama. Mais contrairement aux années précédentes, il semble qu’il n’y aura pas des hommes d’affaires de haut niveau ou de l’administration, tels le président ou le vice-président ou le secrétaire d'État, car l’administration n'a pas encore répondu à l'appel.

Le journal cite un responsable de l'AIPAC qui a rapporté que" l'administration a indiqué qu'elle n'a pas l'intention d'envoyer un représentant de haut niveau à la conférence ».

Dans ce contexte, l'ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, qui a récemment rejoint le parti "Nous tous", a affirmé que « si l'administration américaine boycotte l'AIPAC, cela signifie qu’elle rompt  l'alliance stratégique avec Israël. Car l’AIPAC est un atout stratégique, et il n’est pas permis  d’endommager à cette position ».

Le chef de «Meretz»,  Zaeev Galaon a déclaré que «Netanyahou a pris en otage l'AIPAC et le lobby israélien dans ses conflits politiques.»

Selon Yediot, la stratégie de l’épaule froide  comprend des  mesures prises par des hommes  du  Conseil de sécurité nationale, qui auront pour charge d’accorder des interviews dans lesquelles ils dévoilent les arguments que Netanyahou à présenter contre les négociations entre les grandes puissances et l'Iran.

En parallèle, l'administration envisage la possibilité que M. Obama accorde une interview avec un journaliste expert qui a couvert les relations hostiles entre Obama et Netanyahou pendant un temps.