Le Wefaq s’est déclaré convaincu que ce dialogue ne mènera pas à une solution et ne pourra pas faire sortir Bahreïn de l’impasse.
Le principal mouvement de l'opposition à Bahreïn, le Wefaq, va boycotter une partie des sessions du dialogue national, a déclaré jeudi Khalil al-Marzouk, qui conduit la délégation du Wefaq au dialogue.
Le dialogue national, destiné à relancer les réformes politiques après la répression de mars-avril, s'était ouvert samedi et comporte quatre groupes de réflexion, portant sur les réformes politiques, économiques, sociales et celles relatives aux libertés publiques.
"Nous allons boycotter les réunions des comités économique et social, et continueront à assister aux réunions des deux autres groupes", a expliqué M.Marzouk. "Nous estimons que le dialogue doit débattre des grandes questions politiques et de sécurité", a ajouté l'ex-député.
Mais le responsable du Wefaq s'est déclaré convaincu que "ce dialogue ne mènera pas à une solution (...) et ne pourra pas faire sortir Bahreïn de l'impasse".
Il a souligné que les participants ne représentaient pas de façon équitable la société, et que les participants n'avaient qu'un temps limité de cinq minutes à la parole.
Le Wefaq avait décidé de participer à la dernière minute à ce dialogue, tout en insistant sur sa demande d'une véritable monarchie constitutionnelle.
"Nous avons décidé de participer afin que personne dans le pays ou à l'étranger ne dise que nous avons perdu une opportunité de dialogue", a dit M. Marzouk.
Il a précisé que le dialogue devait durer deux semaines, au terme desquelles les minutes des séances seront soumises au roi Hamad ben Issa Al-Khalifa.
Il est à noter que ce forum intervient au moment où les autorités poursuivent la répression contre les manifestants réclamant des réformes politiques.