Le président yéménite démissionnaire a mis en place un pouvoir à Aden hostile au pouvoir des houthistes.
Les pays du Golfe poursuivent leur "aventure" au Yémen, à travers leur soutien continu au président démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi. Celui-ci s'est déplacé dernièrement à Aden pour mettre en place une autorité hostile à celle des "comités populaires" affiliés à Ansarullah (le mouvement houthiste) à Sanaa.
En effet, les pays du Golfe ne se contentent plus de publier des communiqués de soutien à Hadi. Le secrétaire général du conseil de la coopération du Golfe (CCG), Abdel Latif Zayyani s'est rendu mercredi au siège du président démissionnaire. Une mesure qui vise à légitimer le partage du Yémen, à commencer par la division entre le Nord et le Sud du pays.
Depuis Aden, Zayyani a assuré que les pays du Golfe soutiennent le pouvoir légitime représenté par le président Hadi, considérant que "la sécurité du Yémen fait partie de la sécurité du Golfe".
Rapportant le soulagement des pays du CCG face à la sortie du président Hadi vers Aden, ce responsable a appelé les forces yéménites à reprendre le processus politique.
Avancée des houthistes
Pendant ce temps, les houthistes avancent militairement vers Sanaa, après avoir pris le contrôle mercredi un camp des forces spéciales aux abords de la capitale. Cette prise de contrôle s'inscrit dans le cadre des mesures adoptées afin de finir avec "l'héritage" de l'Arabie Saoudite et du parti de réformes (al-Eslah) dans la ville.
Suite à cet exploit, une haute commission militaire regroupant des dirigeants de groupes proches des houthistes s'est rendue au camp pour "s'assurer du bon déroulement des activités", qualifiant la situation dudit camp de "calme et stable".
Les forces spéciales ont été formées par Ahmad, fils de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, et ont été entrainées par les Etats-Unis à combattre le terrorisme.
Le membre du conseil politique d'Ansarrullah, Ali Qahhoum, a indiqué que le commandement du camp avait détenu, il y a quelques jours, 120 personnes accusées dà e soutenir Ansarullah. Après avoir refusé de négocier avec les houthistes pour trouver une solution à cette crise, "le commandement du camp a préféré semer le chaos dans le cadre de l'action globale menée par les forces d'Ali Mohsen el-Ahmar, du parti al-Eslah et du président démissionnaire Hadi.
Source: Traduit du site al-Akhbar