Oman est le seul pays qui n’a pas transféré son ambassade à Aden.
Les Emirats Arabes Unis, le Koweït, l’Arabie et le Qatar ont transféré leur ambassade de Sanna à Aden dans le but de faire pressions sur les Houthis.
C’est en soutien au président yéménite démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi, que le Koweït a justifié vendredi sa décision.
"Dans le cadre des efforts pour soutenir la légitimité constitutionnelle du Yémen, représentée par le président Abd Rabbo Mansour Hadi (...) le Koweït a décidé de rouvrir son ambassade dans la ville d'Aden", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié tard vendredi par l'agence Kuna et cité par l'AFP.
Selon le ministère, cette décision a été prise en concertation avec les diplomaties des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) : Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar.
L'Arabie saoudite et les Emirats ont également annoncé la réouverture de leurs ambassades à Aden, devenue de facto la capitale du pays depuis que le président Hadi s'y est installé le 21 février.
Parmi les pays membres du Conseil de Coopération des pays du Golfe (CCG), Oman est le seul à ne pas suivre ses partenaires au sein du CCG.
Selon des sources diplomatiques à l’ambassade saoudienne, l’ambassadeur saoudien poursuit son travail à Aden sous ordre direct du roi saoudien. Le roi Salmane insiste sur un soutien tous-azimuts au président démissionnaire Mansour Hadi et plaide pour la mise au point d’un plan du CCG pour le Yémen, rapporte pour sa part l'agence d'information iranienne Irib.
De nombreux pays - dont la Grande-Bretagne, la France et la Turquie - ont fermé leurs ambassades à Sanaa, après la prise du contrôle de la capitale yéménite par le mouvement Ansarullah (Houthis). Ces derniers refuse toute ingérence étrangère dans de leur pays.