Des Tunisiens, apparemment des partisans du régime déchu ont fui clandestinement leur pays ces derniers temps, demandant l’asile politique, ou tout juste attendre ce qui va se passer au pays,
Une forte vague d’immigration de tunisiens vers l’Europe et surtout en Italie a eu lieu ces derniers jours. Dimanche matin, le commandant du port de l’ile italienne Lampedusa a assuré que 977 tunisiens sont arrivés dans la nuit de samedi à dimanche.
"Les débarquements se poursuivent à un rythme incessant", s’est-il plaint.
Samedi, douze personnes ont fait naufrage au large de Zarzis, faisant un mort et un disparu, selon l'agence tunisienne TAP.
En cinq jours, environ 5.000 immigrants, pour la plupart Tunisiens, ont débarqué à Lampedusa, selon des sources concordantes.
Le gouvernement italien qui s’efforce de maîtriser l’immigration clandestine a demandé l'aide de ses voisins européens vendredi et décrété samedi l'état d'urgence humanitaire.
Dans une interview au Corriere della Sera de dimanche, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini a déclaré que les clandestins tunisiens seront rapatriés.
Un pont aérien a été mis en place par les autorités italiennes, mais plus de 2.000 clandestins pratiquement des Tunisiens se trouve toujours sur la petite île, selon une estimation de la police.
Selon le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, l'un des problèmes vient du fait que l'accord bilatéral avec la Tunisie sur l'immigration illégale n'est plus appliqué depuis la transition politique ouverte par la chute du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier.
Selon le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), "certains fuient la pauvreté et les grèves", "certains ont demandé l'asile politique, d'autres disent qu'ils veulent juste attendre et voir ce qui se passera en Tunisie".