Le porte-parole de l’Otan a souligné que les pro-Kadhafi étaient en train de se regrouper, de se réarmer et de contre-attaquer.
Les rebelles, soutenus par des frappes de l'Otan, progressaient jeudi vers Tripoli à partir des montagnes du sud et de l'enclave côtière de Misrata, au deuxième jour de leur offensive contre les forces du régime de Mouammar Kadhafi dans l'ouest de la Libye.
Alors que le conflit s'enlisait, les insurgés ont déclenché mercredi leur attaque après avoir reçu selon eux "le feu vert" de l'Otan. Ils ont réussi à repousser les pro-Kadhafi de plusieurs kilomètres et à s'emparer du hameau de Goualich, dans les montagnes berbères au sud de Tripoli, bastion du régime.
Néanmoins, tout en confirmant que les rebelles avaient pris l'initiative dans l'Ouest et étaient "capables de lancer des attaques couronnées de succès", le porte-parole de l'Otan a souligné que les pro-Kadhafi étaient en train de se regrouper, de se réarmer et de contre-attaquer dans cette région.
Pendant les combats, des mercenaires ont été faits prisonniers, selon un correspondant de l'AFP sur place, auquel certains d'entre eux, installés à l'arrière de pick-up, ont dit être venus du Ghana et du Mali.
La rébellion avait affirmé dimanche se préparer à reprendre des secteurs au sud de Tripoli tombés aux mains des troupes du régime et ainsi repousser la ligne de front davantage vers la capitale.
Après avoir pris le contrôle fin juin d'un important dépôt de munitions à plus de 120 km au sud de Tripoli, les insurgés cherchent désormais à faire sauter deux verrous stratégiques: Bir Al-Ghanam qui leur permettrait d'être àportée de canon de Tripoli, puis Gharyane où sont basées les garnisons de l'armée protégeant la capitale et où l'Otan a détruit six véhicules militaires.
A Tripoli, des imams libyens ont appelé à une prière collective vendredi sur la place verte, dans une nouvelle mobilisation contre les frappes de l'Otan organisée par le régime.