Selon des témoins sur place, ce sont plus de 40 miliciens qui ont été tués.
Énième fiasco de la tentative perpétrée par les miliciens ce mercredi après-midi contre le QG des services du renseignement aérien à Alep, au nord de la Syrie.
Les informations faisant état que les miliciens armés se sont emparé de ce siège sont absolument fausses, a dit le correspondant de notre chaine de télévision al-Manar. C’est le calme maintenant dans cette zone, a-t-il assuré.
Des témoins sur place ont assuré pour notre site que le batiment visé est celui du Croissant rouge et non des Renseignements aériens.
L’AFP a elle aussi rapporté dans sa dernière dépêche que les insurgés n'étaient pas parvenus en début de soirée à prendre le contrôle du bâtiment, alors que des combats se poursuivaient et que les deux camps ont acheminés des renforts, selon la même source.
"Des hommes armés ont fait exploser un tunnel qu'ils avaient creusé puis attaqué les environs du siège du renseignement de l'armée de l'air", a indiqué la source militaire syrienne à l’AFP
"Des heurts sont en cours et l'armée de l'air syrienne mène des frappes sur les positions des hommes armés dans cette zone", a ajouté cette source.
(Les deux photos ci-dessus montrent le batiment avant et après l'explosion souterraine)
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les rebelles ont déclenché une puissante charge explosive souterraine contre un bâtiment abritant des bureaux du service de renseignement de l'armée de l'air.
"L'explosion et les combats ont fait des dizaines de morts dans les deux camps", a indiqué l'OSDH, instance de l’opposition pro occidentale basée en Grande-Bretagne et qui dit s'appuyer sur un vaste réseau de sources en Syrie.
L'OSDH indique qu’au moins 20 membres des forces gouvernementales et 14 rebelles ont été tués dans ces violences. Sans expliquer d’où il obtient ses chiffres, surtout pour les militaires réguliers.
Force est de constater que cet organisme observe la même règle dans la plupart de ses bilans : le nombre des soldats gouvernementaux tués étant toujours supérieur à celui des miliciens.
Selon le journaliste d'al-Manar, les chiffres propagés sur des dizaines de tués dans les rangs des forces régulières sont erronnés et exagérés.
Des témoins ont assuré pour notre site avoir vu à partir du quartier voisin de Tallaquiyeh plus de 40 cadavres des miliciens, giser à même le sol.
L'explosion était assez puissante pour être entendue dans toute la ville, a indiqué un journaliste de l'AFP dans l'est d'Alep. Des habitants ont évoqué une secousse semblable à celle d'un tremblement de terre.
La branche d'Al-Qaïda en Syrie, le Front al-Nosra, a indiqué sur son compte Twitter que ses combattants avaient participé, avec d'autres factions rebelles, à l'assaut "contre les bureaux du renseignement de l'armée de l'air et les bâtiments environnants".
Selon l’AFP, les miliciens, notamment à Alep ont de plus en plus fréquemment recours au déclenchement d'explosifs enfouis dans des tunnels creusés sous des zones contrôlées par le pouvoir syrien.
Une explosion similaire sous la vieille ville d'Alep avait tué au moins sept membres des forces gouvernementales en décembre 2014.
En mai 2014, des rebelles avaient également déclenché des explosifs enfouis sous l'hôtel Carlton, un établissement de renom désormais utilisé comme base par les forces gouvernementales.
Ayant refusé de rejoindre l’insurrection, et s’étant fait remarquer par ses énormes manifestation de soutien au pouvoir, la ville d’Alep autrefois poumons économique du pays s’est vue empêtrée dans le cycle de violence déclenché par les rebelles dans différentes régions syriennes, avec le soutien des puissances occidentales, et les monarchies arabes, à partir de la mi-2012 .
Alep est depuis divisée entre les zones contrôlées par les miliciens à l’est, où quelque 300 mille personnes vivent encore, et les quartiers loyalistes à l'ouest, où plus de 6 millions d’aleppins s’entassent.