"Les relations entre la France et les Etats du Golfe ont un motif financier".
Le président Bachar al-Assad a affirmé que l’ordre international, représenté par l’ONU et le Conseil de sécurité et censé protéger la souveraineté de différents pays et interdire les guerres, avait échoué dans sa mission.
Dans une interview qu’il a accordée à la télévision portugaise officielle RTP, et cité par SANA, le président Assad a assuré que les responsables en Europe manquent de volonté dans la lutte contre le terrorisme, en adoptant des positions arrogantes.
Il a expliqué que l’opposition modérée est une sorte d’illusion et que la scène du terrorisme en Syrie est dominée par Daesh, le Front Nosra et autres factions.
Le président syrien a en outre assuré qu'il bénéficiait du soutien des Syriens et que les institutions de l'Etat fonctionnaient toujours en dépit de près de quatre ans de guerre.
Et d’ajouter : « En dépit de toutes les difficultés, les Syriens sont déterminés à poursuivre la lutte contre le terrorisme, à défendre leur pays et à défier l’hégémonie ».
La Syrie n’est pas finie
Le président Assad a en outre indiqué qu’il est impossible de dire que la Syrie est finie tant que le peuple reste unifier.
"Nous avons toujours des institutions qui fonctionnent, nous avons toujours des subventions, nous continuons à payer les salaires (...) même dans certaines régions sous le contrôle des terroristes".
Il a affirmé que l'image que l'on donne de lui en Occident -que le "peuple est contre lui, que les pays de la région sont contre lui, que l'Occident est contre lui"- était biaisée.
Il a souligné que s'il avait "résisté à quatre ans" de guerre, c'était "uniquement parce qu'il a le soutien du peuple".
"Ce chiffre est exagéré, l'Occident exagère toujours les chiffres en Syrie", a-t-il dit, rapporte l'AFP.
L’opposition liée à des pays tiers
Le président syrien a par ailleurs précisé qu'il soutenait une solution "politique" au conflit mais qu'une grande partie de l'opposition était liée à des pays tiers y compris du Golfe, et qu'il préférait parler à "des gens représentant les Syriens en Syrie".
Les relations entre la France et les Etats du Golfe ont un motif financier
Concernant la visite en février d'une délégation de quatre parlementaires français en Syrie, qui a fait polémique dans l'Hexagone, il a affirmé : cette visite n'était "pas une surprise. Des délégations d'autres pays sont venues en Syrie et les visites étaient organisées officiellement".
"Nous avons eu la forte impression que la plupart des responsables du gouvernement (français) étaient au courant de cette visite à l'avance et ne s'y sont pas opposés".
Il a en outre affirmé que "les relations entre la France et les Etats du Golfe ont un motif financier (...) Les intérêts financiers de la France poussent les responsables français à vendre leurs valeurs de liberté, fraternité et démocratie (...) pour des pétrodollars".