Après 27 exécutions en 2010, le nombre a ensuite bondi à environ 80 annuellement.
Un Saoudien condamné à mort pour meurtre a été décapité au sabre jeudi, portant à 39 le nombre des exécutions cette année en Arabie saoudite, un rythme "sans précédent" selon Amnesty International.
Manie Ben Ali Ben Muhsin al-Gahtani, reconnu coupable d'avoir tué un autre homme à l'aide d'une arme à feu, a été exécuté à Abha (sud-ouest), selon un communiqué du ministère de l'Intérieur cité par l'agence officielle SPA.
Le nombre d'exécutions s'est élevé à 39 depuis début 2015, selon un décompte de l'AFP, soit un chiffre trois fois supérieur à celui enregistré pendant la même période l'année dernière.
"Il est impossible" de donner les raisons de l'augmentation des exécutions, qui se poursuivent à un rythme "vraiment sans précédent", a déclaré Sevag
Kechichian, chercheur d'Amnesty International.
Après 27 exécutions en 2010, le nombre a ensuite bondi à environ 80 annuellement. L'AFP en a recensé 87 en 2014, un chiffre parmi les plus élevés au monde.
Ces exécutions se poursuivent en Arabie saoudite malgré les dénonciations répétées des organisations de défense des droits de l'Homme.
En septembre, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays.
Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.