23-11-2024 04:12 PM Jerusalem Timing

Flatteries européennes au Hezbollah: le pourquoi du comment

Flatteries européennes au Hezbollah: le pourquoi du comment

Les deux députés français Gérad Babt et Jacques Myard ont diné dans un restaurant de la banlieue sud

Certains européens font la cour au Hezbollah, et continuent de le faire, rapportent de plus en plus souvent certains médias libanais.

Qu’il s’agisse de diplomates, de représentants parlementaires, d’experts ou autres, c’est surtout son rôle en Syrie qui est le plus apprécié.

Sa participation dans le conflit, quoique pas si précoce, a fini par rendre raison à son approche politique, laquelle dès le début a mis en garde contre les velléités insidieuses des groupuscules agissant en Syrie, sous le prétexte de renverser le régime syrien, alors qu’ils visent un renversement de la conjoncture au Moyen-Orient et de l’équilibre ethnique et communautaire qui y était installé.
 
Nombreuses sont les impressions affichées par des diplomates occidentaux qui vont dans ce sens.

L’un d’entre eux, dont le pays   est membre du Groupe des Amis de la Syrie a raconté pour un politicien libanais comment les habitants (vraisemblablement chrétiens) des villages frontaliers lui ont exprimé leur pleine confiance que le Hezbollah se trouve à la frontière. Une confiance qu’ils ont dit partager à l’encontre de l’armée libanaise, mais pas du tout à l’égard de la décision politique qui le dirige.

Selon le journal libanais assafir, il en a été ainsi de la part des quelques uns des parlementaires français qui sont venus dans la région, et se sont rendus en Syrie pour y rencontrer et le président syrien et certaines personnalités officielles syriennes.

Ils saluent surtout le rôle du Hezbollah dans la défense des chrétiens dans les villages et localités situés tout au long de la frontière orientale , aux confins avec la région syrienne du Qalamoune.

Toujours selon Assafir, ces parlementaires ont veillé à s’assurer des capacités du Hezbollah et de l’armée libanaise . Deux d’entre eux, le socialiste Gérard Babt et l’UMP Jacques Myard  ont même rencontré le responsable des relations internationales du Hezbollah Ammar Moussaoui , et puis ont passé la soirée dans la Banlieue sud où ils ont diné dans l’un de ses restaurants. Une soirée “aimable et intéressante”, ont-ils qualifié .

Les deux députés ont fait part de leur estime pour la participation du Hezbollah aux batailles en Syrie, qualifiant sa présence dans ce pays de “légitime” , pour la simple raison qu’il est l’allié de la Syrie, et jouit du consentement du gouvernement syrien légitime, d’après des milieux ayant escorté la visite des deux parlementaires français.

Durant leurs rencontres, les deux hommes ont en revanche fait part de leur amertume et de celle des Français et des Européens en général face à la montée du terrorisme, et surtout à l’erreur commise par leurs gouvernements qui ont décidé de  fermer leurs ambassades en Syrie. Ce qui a eu pour effet néfaste de porter atteinte à la collecte des informations véridiques sur ce qui se passe dans ce pays, et surtout sur le mouvement de déplacements des “jihadistes européens”. Surtout que les responsables syriens ont conditionné toute collaboration sécuritaire au retour des relations diplomatiques à la normale.

Les pays européens qui ont esquivé cette erreur , en se contentant de réduire le nombre de leurs effectifs, à l’instar de la Norvège, la Suède, l’Autriche, le Danemark, la Roumanie et la Hongrie  ne manquent pas de se vanter devant les Français et les Britanniques.

Selon le journal libanais, les députés et les diplomates français et européens qui ont visité Beyrouth ces temps-ci ont paru tout à fait persuadés que la lutte contre le terrorisme est impossible alors que leurs gouvernements sont en animosté avec le régime syrien. “ Il est la pierre angulaire dans la lutte contre le terrorisme, et celui qui ne s’entend pas avec lui n’est pas sérieux”, a insisté l’un des députés.

Ce qui constitue une corrélation logique des évènements et des évolutions, estime une source du camp du 8-Mars.

“Au moment où les groupuscules terroristes pullulent de toutes parts, et que plus d’un million et demi de déplacés syriens se trouvent au Liban , sans oublier les menaces discontinues  en provenance de ces groupusucles sur les frontières orientales et les cellules encore inactivées dans plusieurs régins libanaises , les propos sur la neutralisation du Liban par rapport à la grande bataille qui se déroule en Syrie et en Irak n’est autre qu’une blague de mauvais gout qui non seulement ne plait à personne, mais peut sembler suspecte et douteuse”, a jugé cette source du 8-Mars.

Lors de leurs rencontres avec les différents pôles du camp du 8-Mars, les visiteurs francais ont même entendu leur approche de la situation au sud de la Syrie, et leur évaluation de la bataille qui s’y déroule. Ils ont été informés du soutien israélien, jordanien et international fourni aux terroristes, devenus une source d’intérêt commun. Au moment où le Premier ministre israélien a tenu à se mettre en tête de la manifestation mondiale de Paris contre le terrorisme.

Et le journal assafir de conclure: de nombreux occidentaux semblent se dire en choeur: “Bachar al-Assad n’a pas été renversé et le terrorisme se répand , le voilà qu’il se trouve au coeur de l’Europe. Une certaine révision s’impose aux Etats européens et les dicussions doivent désormais se faire à voix haute”.