"Notre but ultime est d’être débarrassés de Bachar al-Assad, mais ce n’est pas une condition préalable au début du processus (de négociations) ".
Le chef de l'opposition syrienne en exil a annoncé pour la première fois qu'il ne mettait plus le départ du président Bachar al-Assad comme condition préalable pour des négociations de paix.
Au cours d'une visite à Paris, Khaled Khoja, a créé la surprise en énonçant "une nouvelle stratégie" de lancer "un dialogue avec tous les groupes d'opposition et les personnalités qui veulent établir une nouvelle Syrie".
"Notre but ultime est d'être débarrassés de Bachar al-Assad, mais ce n'est pas une condition préalable au début du processus (de négociations). En revanche, il est nécessaire que ce processus conduise à un nouveau régime et une nouvelle Syrie libre", a-t-il souligné.
La question préalable du départ d'Assad et la volonté de la Coalition de vouloir se présenter comme le seul représentant de l'opposition a bloqué jusqu'à présent tout rapprochement entre l'opposition en exil et celle de l'intérieur.
"La déclaration de Khoja est positive", a déclaré à l'AFP à Damas Mounzer Khaddam, porte-parole du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principale coalition des opposants de l'intérieur.
M. Khaddam a également accueilli favorablement l'absence de conditions préalables aux négociations.
"Nous avions tenté à Paris de les convaincre que toute condition préalable n'aide en rien une solution politique en Syrie", a-t-il ajouté faisant allusion à la réunion il y a deux semaines entre des opposants en exil et de l'intérieur qui avait abouti à une ébauche de feuille de route.
Jeudi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, avait déclaré que la Coalition nationale de l’opposition syrienne, qui n'avait pas participé à la première rencontre en janvier, "envisage de venir à Moscou".
Des représentants du pouvoir syrien et une partie de l'opposition syrienne se retrouveront en avril à Moscou, deuxième volet des pourparlers entamés en janvier.
Avec AFP