"C’est un grand coup porté à Al Nosra. Un coup très fort, très douloureux".
Le Front al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, a été frappé de plein fouet. Cette milice takfiriste a annoncé jeudi la mort de son chef militaire, Abou Houmam al Chami, tué dans une explosion qui visait une réunion de responsables du groupe takfiriste dans le nord-ouest de la Syrie, rapporte Reuters.
Sur Twitter, le Front al Nosra déclare que le coeur de la nation islamique "saigne à la nouvelle du martyre du commandant Abou Houmam".
"C'est un grand coup porté à Al Nosra. Un coup très fort, très douloureux", a dit un insurgé qui a requis l'anonymat car le Front a demandé à ses membres de ne pas répondre aux médias.
"Un certain de nombre de chefs d'al-Nosra ont été tués" jeudi dans une attaque contre "une réunion de ses leaders" dans la province d'Idleb, a pour sa part indiqué l’OSDH, une ONG pro-rebelles basé à Londres, cité par l’AFP.
L'OSDH a précisé que la nature de l'attaque n'était pas connue dans l'immédiat, et qu'il "n'était pas clair non plus si elle avait été menée par le régime ou la coalition", en référence à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
L'ONG a également fait état d'"informations contradictoires sur le sort d'Abou Mohammad al-Joulani (...) certaines faisant état de sa présence sur le lieu de l'attaque", en référence au chef d'al-Nosra.
Or, l’agence d’information syrienne SANA a affirmé que les leaders du Front Nosra ont été abattus par un raid mené par l’aviation de l'armée syrienne.
Le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone, a indiqué pour sa part que "ni les Etats-Unis, ni la coalition n'avaient mené de frappes aériennes près du lieu (en question) ces derniers jours".
"Nous ne pouvons pas confirmer les informations de presse sur la mort d'importants leaders d'al-Nosra" dans ce secteur, a-t-il encore dit.